La violence conjugale affecte aussi la gent masculine

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

D’après le dicton populaire, “il n’y a qu’un pas entre l’amour et la haine”. Cette pensée s’avère malheureusement vraie dans de nombreux cas. Un amour trop passionnel, une jalousie maladive, ce “trop plein”, qui pousse un amoureux transit à passer à l’acte sous l’influence d’une pulsion non contrôlée. Les violences domestiques, sont un fait tristement célèbre, désignant toutes formes d’atteintes physiques, verbales, ou psychologiques à l’encontre d’un individu. Cette maltraitance a de lourdes conséquences sur une personne, et peut, conduire à la mort.

Cette problématique touche majoritairement les femmes, à hauteur de 30% dans le monde, selon le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publié en 2013. Considéré, comme la pire violation des droits de l’Homme par les plus hautes autorités gouvernementales, les sévices à leur encontre, font l’objet de luttes offensives nationales et internationales.

Sensibiliser l’opinion publique

La question des femmes battues existe depuis la nuit des temps. Grâce aux changements de mentalités, et la place des femmes qui a évolué dans la société, elle quitte la sphère privée, intime de la cellule familiale, pour être dénoncée publiquement. Rien n’est épargné!
Ces anciennes captives relatent leurs tourments, leur désarroi, cette crainte permanente d’une gifle à cause d’une futilité; Des viols répétés, des insultes, l’humiliation, l’emprise de leur conjoint sur elles qui les empêchent de partir. Puis, il y a cet amour, incompris des autres, qui les pousse à croire au changement de leur compagnon. Mais qui finit par diminuer à mesure que les coups s’intensifient. Les témoignages concernant leur quotidien, ne laisse personne indifférent!

Pour cause, en 1989, est réalisée la première campagne française d’information, suivie de la mise en place des commissions départementales d'actions contre les violences faites aux femmes. Dès lors, les associations, les médias, et la République se sont emparés du problème. Mettant un point d’honneur, à alerter, dénoncer et surtout sensibiliser la population sur cette épidémie. Et ça marche! Définie comme étant une priorité de la santé publique, elle est prise à bras le corps par l’Etat français. Avec pas moins de 380 000 femmes victimes de maltraitance sur le territoire, l’Etat et les associations se mobilisent pour les aider à quitter leur environnement et à se protéger de leurs bourreaux. Un numéro vert a été créé, plusieurs centres d’hébergement ont vu le jour, et la justice s’est également adaptée, en limitant le recours aux mains courantes, au profit des dépôts de plaintes. Condamnée avec rigueur par la justice.

Une violence silencieuse…

Cela peut paraître invraisemblable ou loufoque mais la violence conjugale affecte aussi la gent masculine. Peu représentée dans le paysage médiatique, la violence conjugale masculine est un sujet tabou. La psychologue, psychanalyste et criminologue Sylviane Spitzer, nous donne quelques explications à ce sujet : “Les axes de préventions sont concentrés sur les femmes, qui sont les premières victimes. Mais on laisse de côté les hommes battus, comme s’ils n’existaient pas”. Pourtant, ils sont bien réels comme nous le démontrent ces témoignages tirés du quotidien la Nouvelle république : Daniel, 70 ans, retraité : “Tout se passait à huis clos : j'étais comme une femme battue, qui n'ose pas se manifester de peur de redéclencher sa fureur. Et quand j'osais, personne ne me croyait : les rapports disent que je me "positionne" comme victime… J'ai fini par me faire entendre, mais à quel prix ! […]”. Stéphane, 50 ans, chirurgien-dentiste : “Ses violences quotidiennes, physiques et psychologiques, m'ont dévasté. J'étais devenu son esclave. Elle m'a manipulé, complètement ; elle manipulait aussi la police et la justice […] ”.

En France, ils seraient 150 000 à subir des violences répétées de leurs femmes, ou conjointes. Ces chiffres sont loin d’être représentatifs, car nombreux sont ceux qui n’osent pas en parler. La première réaction face à cette annonce, est la moquerie contrairement à la violence féminine qui émeut plus. Il y a donc une forme de discrimination vis-à-vis de ces hommes. Une campagne réalisée par les Britanniques en 2014, étaye ces accusations, en montrant dans une première scène une femme qui se fait malmener par son conjoint. Les réactions des passants sont unanimes, ils sont outrés, choqués, plusieurs s’interposent entre le conjoint violent et sa femme. Mais quand vient le tour du mari de se faire empoigner, il y a des moqueries, des regards condescendants, personne ne semble être affecté. Avec de tels agissements, nous comprenons pourquoi certains préfèrent taire leur calvaire. Néanmoins, la justice doit s’appliquer dans ce cadre là. C’est pourquoi, certains acteurs se lèvent pour dénoncer cette violence, en amenant les victimes la dénoncer ouvertement, mais surtout à être pris au sérieux.

Les hommes battus, sont souvent attaqués sur leur virilité. On voit en eux des mâles dépourvus de force, d’autorité et de fierté masculine! Ce qui est une idée préconçue et absurde. Ils sont pour la plupart, diplômés de l’enseignement supérieur, contrairement aux femmes battues. Et sont souvent jeunes, entre 25 et 44 ans, et pour la plupart, en couple sans être mariés, aux revenus modestes et pères de famille. Le fait qu’ils se laissent attaquer, résulte de la croyance ancrée dans la conscience de la majorité des hommes, “On ne frappe pas une femme”. D’autres ignorent tout simplement qu’ils sont victimes de maltraitance car, celle-ci peut prendre de multiples facettes. Contrairement à leurs consoeurs, peu de structures sont mises en place pour les aider. En 2009, Sylviane Spitzer crée une plateforme téléphonique SOS Hommes battus pour venir en aide à ces victimes oubliées.

Un esprit destructeur!

Quel mal ronge donc tous ces couples? Face à de tels agissements pouvons-nous encore parler d’amour? La Bible stipule ceci : “Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, […]” [Éphésiens 5 v. 25]. C’est donc un commandement de la part de notre Seigneur, un impératif, une responsabilité qui leur incombe. Plus loin, il explique comment appliquer cet amour : “C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même” [Éphésiens 5 v. 28]. Quand un homme porte atteinte à sa femme, il prouve qu’il ne l’aime pas, car il ne prend pas soin de son corps. Par ailleurs, l’adage légendaire illustre parfaitement nos affirmations : “Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse”. Un homme qui bat sa femme n’aimerait guère subir la même chose; Alors comment peut-il par amour affliger cette souffrance à son épouse?

Poursuivons notre réflexion sous un angle plus spirituel, sachez, chers lecteurs que les femmes sont autant concernées par ce verset que les hommes. Celui qui détruit le corps de son conjoint en plus de ne pas l’aimer ne s’aime pas lui-même. En plus d’être biblique, cette affirmation est rhétorique, puisque deux personnes qui s’unissent, forment une seule chair, la personne qui bat son ou sa partenaire s’attaque à son propre corps, puisqu’ils ne forment qu’un!
Il est donc important de comprendre que ces bourreaux ne le font pas par amour ou par passion, mais sont animés d’un tout autre esprit. Conscients des réalités spirituelles qui nous entourent, nous savons que le combat dont nous sommes partisans n’est pas physique. Ce qui anime ces personnes est tout autre chose. Une entité visant à détruire, et le tortionnaire et le souffre-douleur! On peut ainsi affirmer que chacun d’eux est victime d’un esprit maléfique ayant pour mission de les détruire physiquement et spirituellement.

En somme, le diable est un destructeur, il vient briser tout ce que le Seigneur battit dans notre vie. L’union entre deux êtres est une institution biblique, chérie par notre Seigneur Jésus-Christ, et par conséquent elle lui est insupportable. Dans une société, où la violence d’un point de vue général s’est banalisée, il n’est pas exclu qu’elle se retrouve même dans notre intimité sans qu’on s’en aperçoive. Nous devons donc prier afin qu’elle ne s’immisce pas dans d’autres familles. Et surtout pour ces victimes afin que Dieu les relève et les restaure car comme la Bible dit : “Heureux les affligés, car ils seront consolés!”[Matthieu 5 v.4].

La Rédaction

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