Filles au pair, aide à domicile, des jobs prisés dont la réalité est tout autre

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

L’affaire Sophie Lionnet, cette jeune « fille Au pair » de 21 ans tuée à Londres dans sa famille d’accueil ne cesse de créer des émois, de par les circonstances de sa mort. Et la cruauté du couple Français d’origine maghrébine, l’ayant accueillie. Un crime qui soulève, déterre le silence de bon nombre de filles au pair, qui vivent un véritable esclavage moderne.

Une réalité morbide qui entache et diabolise cette activité pourtant prisée par bon nombre d’étudiants et aventuriers, désirant intégrer une nation de leur choix, pour y perfectionner la langue, se familiariser avec la culture. Et ce, pendant une période fixe. Il va sans dire que ce programme réduit grandement les frais de voyage et de séjour. En effet, le logement et les repas sont assurés par la famille d’accueil, en contrepartie d’une aide pour la garde d’enfants et quelques tâches ménagères. Une petite rémunération peut être apportée. D’ailleurs, un contrat de travail stipule le nombre d’heures de travail, les limites de taches effectuées, la rémunération, ainsi que les jours de repos du jeune au pair.
Ainsi, l’aventure exige que la recrue soit considérée non comme un simple employé, mais un nouveau membre de la famille, pour une meilleure expérience entre les deux parties. Ce qui hélas, n’est évidemment pas le cas dans la réalité. L’assassinat de Sophie Lionnet, retrouvée calcinée dans le jardin de la maison du couple d’accueil le prouve.

« Elle nous disait que ses employeurs ne l’avaient pas encore rémunérée, qu’une fois qu’ils l’auraient rémunérée, elle rentrerait. […] À chaque fois ils rajoutaient du temps, des excuses, et finalement ils ne l’ont pas laissée rentrer ».

Fin septembre dernier, le tribunal londonien Old Bailey auditionna Sabrina Kouider, âgée de 34 ans et Ouissem Medouni, 40 ans, par vidéoconférence depuis leurs prisons respectives. Tous deux propriétaires d’une maison au sud-ouest de Londres, sont accusés d’avoir tué la jeune Française, fille au pair dans leur domicile, mais nient fermement les faits.
Leur audition s’avéra révélatrice concernant leur profil. Sabrina, déterminée à faire entendre son innocence, manifesta une grande émotion. A contrario, son époux Ouissem, afficha un comportement sans émoi, intrigant.
Cette audition statua sur le maintien de leur détention jusqu’au 12 décembre, date de leur audience. « Tu n'opprimeras point l'étranger; vous savez ce qu'éprouve l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d’Egypte » [Exode 23 v.9], un verset qui manifestement était ignoré des deux bourreaux, immigrés Français, d’origine maghrébine et installés à Londres. Ces derniers ont clairement manqué de bon sens.

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Entre-temps, une marche en mémoire à Sophie Lionnet se déroula ce dimanche 8 octobre, dans les rues de Londres. Étaient présents, les membres de sa famille qui firent le déplacement jusqu’au Royaume-Uni ainsi que des sympathisants et des jeunes filles au pair, concernées et bouleversées par cette histoire. D’autant plus que la jeune Française avait pris son billet de retour pour la France, avant d’être à nouveau maintenue sur le territoire anglais par sa patronne. Une femme ayant réduit sa vie au calvaire, comme en témoigne une proche de la défunte.
« Certaines familles en profitent. Au début, les parents étaient aux petits soins même s'il était assez compliqué d'instaurer un dialogue dans une langue étrangère. Mais, une fois sur place, j'ai vite compris que mes horaires initiaux n'allaient pas être respectés, surtout le soir », assure une fille au pair employée en Irlande.

Triste constat, il a fallu qu’un drame aussi barbare ait lieu pour que les langues se délient enfin. Se manifestent dans les médias de nombreux témoignages de jeunes filles au pair, qui dénoncent leurs conditions de travail, et se qualifient de prisonnières. Un revers de la médaille en contradiction avec la bonne foi des familles d’accueil lors des premiers contacts par Skype et téléphone. Très vite, les jeunes recrues déchantent. La situation devient alors catastrophique lorsque fraichement arrivées, sans expérience, les au pair sont alors livrées à leur triste sort, sur un territoire complètement étranger. Qui sont alors à sanctionner sévèrement ? En premier lieu, les nombreuses agences facilitant les voyages des jeunes voulant se lancer dans les emplois au pair à l’étranger. Pullulant le web et toujours plus lucratifs, beaucoup de ces établissements ne respecteraient pas les normes du métier. Pire encore, leurs services low-cost attireraient des jeunes voulant tenter l’aventure, sans leur assurer un suivi et une sécurité, une fois arrivés sur le territoire de leur choix.

« Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne l'opprimerez point. » [Lévitique 19 v.33]

Cette actualité ne résonne-t-elle pas comme une autre forme d’esclavage humain perpétrée dans le monde ? Pour laquelle les pays du Moyen-Orient tels que la Libye ou le Liban pour ne citer qu’eux, semblent faire preuve de perspicacité dans ces œuvres ténébreuses. Car ne cessent d’être publiés sur le web, les cas de nombreuses femmes ayant fui leurs pays d’origine pour espérer une vie meilleure. Mais hélas, se retrouvent privées de leurs papiers d’identité, sont ravies puis battues, torturées, violées, maltraitées par leurs employeurs.
La soif du pouvoir, de la domination, ancrée en tout Homme pousserait-elle aux vices les plus ardus ? Les âmes les plus avides, portant en elles un cœur dur et vicieux, feraient preuve d’une autorité perverse à l’égard de leurs semblables, pour faire valoir leur condition supérieure.

Triste état d’esprit que de réduire son prochain à néant pour se donner de la valeur, de la supériorité. L’Homme, outil de destruction de son semblable? Des principes issus de la semence du mal dans les cœurs des Hommes pour leur propre autodestruction. « Si Dieu existe, pourquoi de tels crimes ? », s’offusqueraient certains lecteurs. Cependant, là réside l’erreur humaine, celle de condamner l’Éternel pour des actes posés par des âmes impies, également victimes du mal. Car de telles œuvres issues des ténèbres ne peuvent trouver origine chez le Père des lumières, de la justice, et de l’amour. Ne reconnaît-on pas un arbre par son fruit ?
Fort est de constater que si tous les Hommes avaient égard pour les évangiles, la bienséance, l’accueil de l’étranger, le respect de l’autre, l’amour et le pardon seraient moteurs de nombreux foyers dans le monde. Et assureraient ainsi un meilleur vivre ensemble, une société plus stable et productive. Et ce, davantage lorsque des mains étrangères s’installent dans un pays pour y apporter leur plus-value, en contrepartie d’une rémunération.

« Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Egypte. Je suis l'Eternel, votre Dieu » [Lévitique 19 v.34]

Le cœur de l’Homme est mauvais à outrance, pour… sa propre déchéance. Le manque d’amour, est la plus grande misère des Hommes de ce siècle, qui en l’assouvissant, se ferment aux bénédictions qu’apporte leur prochain. Que devons-nous donc faire ? Etre plus vigilants à l’égard des choix de vie de nos jeunes gens voulant s’installer dans une autre nation et prier pour que leur vie demeure entre les mains du Très-Haut. Certes, mais plus encore, nous devons invoquer la miséricorde de l’Eternel pour le salut pour tous. En cela, nous demeurerons dans la ferme assurance que les écailles de bon nombre de foyers-bourreaux tomberont et que l’amour du Christ envahira les cœurs pour un bien-être et une entente bénéfique au sein des foyers ouvrant leur porte aux étrangers.

Wissa KOLOLO

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