Aux funérailles de son épouse, Monty Williams exhorte au pardon et à l’amour

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Aussi ferme est-il avec le ballon orange sur le terrain, aussi tendre est-il du cœur. Monty Williams, ex-joueur de NBA, aujourd’hui assistant coach d’Oklahoma City et ancien entraîneur des New Orleans Pelicans vient de perdre sa partenaire la plus fidèle, son épouse, Ingrid. Elle avait 44 ans.

Dans la soirée du mardi 9 février dernier, Mrs Williams était au volant de son SUV, avec trois de leurs cinq enfants à bord, quand elle s’est fait percuter de plein fouet par une autre conductrice, en très grand excès de vitesse. La fautive, Susannah Donaldson, roulait à 150 km/h dans une zone limitée à 65 k/h, lorsqu’en voulant éviter un autre véhicule, elle a fait une embardée, franchissant la ligne médiane et se dirigea tout droit sur le véhicule des Williams. Alors que Mrs Donaldson décède sur le coup, Ingrid Williams est, quant à elle, transportée à l’hôpital dans un état dramatique. Elle succombera à ses blessures, le lendemain. Ses enfants, grâce à Dieu, sont sains et saufs, malgré de graves blessures.

C’est ainsi, à plus de cent à l’heure, que Monty Williams vit ses 20 années de mariage heureux voler en un éclat. Veuf, avec ses cinq enfants, l’artiste du ballon put compter sur le soutien de toute la famille NBA. Ingrid et lui, formait un couple unanimement apprécié. Sa disparition aura ému de nombreux joueurs. Sur les réseaux sociaux, plusieurs ont adressé un message à la famille Williams, comme les joueurs français, Alexis Ajinça et Nicolas Batum ou encore Gregg Popocivh, Anthony Davis, Alvin Gentry, Mike Malone ou encore Eric Gordon.

Avant de retrouver le 18 février pour les funérailles d’adieu à Ingrid Williams. Au total, pas moins de 900 personnes, dont un bon nombre de joueurs et entraîneurs de la NBA y assistèrent. L’on pourrait comprendre qu’une colère puisse animer Monty Williams. Et pourtant ! L’auditoire présent à ces funérailles n’est pas prêt d’oublier l’éloge funèbre touchant et bouleversant du joueur, qui face à la colère et la rancune a préféré opter pour l’amour et le pardon. Un pardon qu’il a accordé à Mrs Donaldson, pour lui avoir arraché brusquement sa bien-aimée. Exhortant chacun à faire de même, Monty Williams a adressé ses pensées sincères à la famille de cette autre victime.

« N’oublions pas que deux personnes ont été impliquées dans cette tragédie, et cette famille-là aussi a besoin de nos prières. Nous n’avons aucune rancœur envers cette famille… Dans mon foyer, on considère qu’on ne peut pas servir le Seigneur si l’on n’a pas le cœur de pardonner. Cette famille ne s’est pas levée un matin avec le désir de faire du mal à ma femme. La vie est dure, très dure. Ça a été terrible, mais nous n’avons aucune rancœur contre la famille Donaldson. Et en tant que groupe, en tant que frères rassemblés dans l’unité, nous devrions prier pour cette famille, car elle aussi est en deuil. »

Devant ces mots, plusieurs joueurs en ont été totalement chamboulés. Chris Paul, des los Angeles Clippers a salué l’homme « très très spécial qu’il est ». « J’ai vécu l’un des moments les plus puissants de ma vie et assisté à une démonstration de force et de courage, comme je n’en ai jamais vue », s’est, quant à lui, exprimé David West, partenaire de Tony Parker chez les San Antonion Spurs.

Le sportif n’a pas manqué de remercier chacun. « Je vous aime pour avoir pris du temps dans votre journée pour venir célébrer la vie de ma femme. Nous ne l’avons pas perdue. Quand on perd quelque chose, on ne peut pas la retrouver ; moi, je sais exactement où est ma femme. Tenir sa main, parler avec elle me manquent […] Elle va nous manquer, mais ce n’est pas ça le plus important, le plus important, c’est ce que Jésus a fait à la croix. »

Tout s’explique à l’écoute de ses mots. Monty Williams, est un enfant du Seigneur, qui, fidèle à la Parole de Dieu, est animé de l’Amour de son Père. Dans sa maison, comme il le déclare, est brandie cette pancarte : « Moi et ma famille nous servirons le Seigneur ». Comment servir le Seigneur sans avoir, alors, un cœur pour pardonner, dit-il. « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ », nous déclare Ephésiens 4 :32.

Outre l’effroyable tristesse, le sportif garde le cap vers Jésus. Se rappelle-t-il sans doute ce que Christ déclara dans Luc 9 :60 : « Laisse les morts ensevelir leurs morts, et toi, va annoncer le royaume de Dieu ». Dans un contexte aussi difficile et insoutenable, Monty Williams nous livre un bel exemple d’un cœur animé de miséricorde et qui place Christ avant tout, avant même sa douleur et sa perte. Nos sincères condoléances…

La Rédaction

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