Une exhortation écrite par Yannick NILA

Nous avons eu grand plaisir à partager avec vous l’ascension fulgurante de Tasha Cobbs, grande gagnante de nombreux Awards, mais aujourd'hui le message est tout autre.

La chantre s'est exprimée lors d'une interview pour le magazine Essence, dans laquelle elle brise son silence et avoue en toute honnêteté son état psychologique dépressif durant 5 longues années. Les premières réactions ne sont pas faites attendre avec plusieurs interrogations. « Comment cela est-il possible ? Elle n'a pas la foi ? Elle n'a pas l'Esprit-Saint ? »

Tasha Cobbs nous explique qu'après avoir dirigé l'équipe d'adoration du ministère qui lui était confié, elle rentrait chez elle pour aller « se cacher sous des tonnes de couverture, avec les rideaux fermés, sans manger ni sortir de sa chambre durant des jours (...) la maison était complètement plongée dans l'obscurité. La tristesse était tellement pesante ». Expliquant que sa propre cousine, spectatrice de la situation, a préféré déménager, pour aller vivre chez leur pasteur, ne supportant plus cette atmosphère qui pour le coup devait être déprimante.

D'autres questions se posent alors. Fille de pasteur, cohabitant avec sa cousine, entourée par de nombreux hommes de Dieu, comment est-ce possible que les personnes autour de cette adoratrice, n'aient eu le discernement par la grâce de l'Esprit-Saint de percevoir l’état de fatigue psychologique et sûrement spirituelle dans lequel elle sombrait ? Bien sûr, le Seigneur est le seul bon berger, néanmoins avec la crainte de l'Eternel que nous devons connaître et l'amour du prochain comme soi-même que nous devons avoir, ne doit-on pas prêter une attention toute particulière à ces âmes souvent fragiles et abattues ?

Dans son entrevue l'artiste déclare « notre culture et nos églises en général, devraient accorder plus d’attention à la dépression et aux personnes qui luttent avec des troubles mentaux. En partageant mon témoignage avec différentes personnes, je me suis aperçue que c’était quelque chose de bien plus fréquent que ce que nous voulons admettre. Et je suis prête aujourd’hui à tenir le rôle de leader dans notre culture pour enfin aborder les problèmes mentaux que nous avons ignorés pendant bien trop longtemps. » Effectivement un problème se pose dans certaines de nos églises, où nous retrouvons moult âmes en dépression. Mais notre créateur nous rappelle que si nous périssons c’est bien par manque de connaissance. Est-il alors envisageable que toutes ces pathologies soient en fait le reflet d'une insuffisance de compréhension sur la puissance et la parole de notre Dieu ?

Reprenons les propos de Tasha Cobbs : « Vous n’avez pas besoin de prière, vous avez besoin d’un thérapeute ! Aller en thérapie était nouveau pour moi. Je ne connaissais personne qui consultait un thérapeute du moins c’est ce que je pensais. (...) A travers tout ça, ma foi était toujours mon pilier (...). Je crois que dans la vie vient un moment où nous devons vivre ce que nous prêchons. J’avais prêché que mon Dieu est un Dieu de paix, il est celui qui nous libère de tout chaos dans nos vies. La Bible parle de la paix qui surpasse tout entendement. Avec toute la foi que j’ai, je dois croire en ce Dieu que je prêche. Je peux à tout moment le consulter et il me donne cette paix, et j’ajoute à ça la thérapie, qui me garde lucide. »

Est-il approprié de dire qu'il n'est pas nécessaire d'invoquer le Seigneur dans ce cas ? Dans la vie d'un croyant, la prière est la base de notre relation avec Dieu, un thérapeute pourra vous soigner mais la guérison totale ne pourra venir que de notre Sauveur. De plus, nous savons bien que la foi est la ferme assurance des choses que l'on espère, l’espérance de cette jeune femme était-elle vraiment de recevoir une totale délivrance de son état par la main du Consolateur ? Il est vrai que nous passons tous par des moments de tribulation lors de notre marche avec Christ mais ce ne sont que des périodes passagères. En effet, notre créateur nous en délivre.

« L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé. Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement. Le malheur atteint souvent le juste, mais l’Éternel l'en délivre toujours » [Psaume 34 : 19-20]. D’ailleurs ceux-ci arrivent souvent afin d'affermir notre foi et voir la gloire de Dieu dans nos vies. La puissance dont regorge le nom du Christ brise les chaînes, c'est une réalité, par la foi que nous avons en lui. Il délie, restaure, renouvelle nos forces et nous offre une paix totale. Tasha Cobbs partage avec nous cette révélation de vouloir vivre le Dieu qu'elle exhorte, ce qui suppose que durant toutes ces années elle ne s'en était pas vraiment approchée. En nous disant qu'elle doit croire en ce Dieu cela ne met-il pas en lumière le fait qu'elle n'y croyait pas totalement ? Connaissant les bontés inépuisables de notre Seigneur, comment est-il possible que cette jeune artiste puisse avoir vécu tant d'années dans un tel état d'abattement ? Si celle-ci avait une relation sincère et profonde avec Jésus-Christ…

« Sous ces couvertures, il m’arrivait de me dire ‘ personne ne veut de toi, il n’y a que ton don et tes talents qui les intéressent. Les gens ne te tolèrent que pour ce que tu as à offrir, mais personne ne te rend tout ce que tu donnes.’ Bien sûr, c’était faux, mais j’étais bloquée dans cet état de rejet où peu importe ce que je faisais, ce que j’offrais, j’avais l’impression de ne pas être assez bien. Je pleurais des heures entières. Parfois il m’arrivait même de pleurer sans savoir pourquoi. C’était juste une lourdeur qui me tombait dessus sans que je ne puisse l’expliquer ».

Ne sommes-nous pas sous la protection du plus puissant guérisseur ? Regardons plusieurs personnages des Saintes Écritures qui ont été touchés par la dépression telle que le prophète Elie, tellement angoissé qu'il en était arrivé à demander à Dieu de prendre son âme ; nourri par Dieu, il reprit des forces. Visualisons aussi Job, tellement perplexe à s'interroger sur la raison de son existence, ou encore Moïse attristé, Jonas frustré et bien d'autres encore, notre consolateur ne les a jamais abandonnés. Nous nous refusons à croire que le Seigneur Jésus-Christ puisse laisser ses enfants qui le recherchent sincèrement et qui obéissent, loin de la guérison, sans restauration !

Levons-nous en prière et gardons à l'esprit que lorsque les moments peuvent devenir difficiles, il y a cette douce parole de notre Seigneur qui dans sa puissance vient nous consoler « ne crains rien, car je suis avec toi, Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante. » [Ésaïe 41 :10]

Bien-aimés, ayons à cœur d’intercéder pour toutes ces âmes qui vivent ces périodes douloureuses et pour le discernement de ceux qui les entourent, afin que par leur foi enracinée en Jésus-Christ, ils puissent vivre pleinement les plans de paix et de bonheur que l'Eternel a en réserve pour chacun de nous.

La Rédaction

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