Une exhortation écrite par Yannick NILA

De directeur de la communication chez Ferrero à Pasteur des parlementaires, il n’y a qu’un pas. Pour ainsi dire, ce fut le cas pour Thierry Le Gall. Cet artiste plein foi, nous réjouit d’un parcours hors du commun.
Lannionnais d’origine, Thierry Le Gall suivit une formation scolaire des plus communes, avec un penchant pour la communication audiovisuelle. Il en fera son métier. D’abord en freelance, il obtient un poste de chef de studio à Rouen au sein du groupe Ferrero en 1991. Au cours de 17 années de loyaux services, il y gravira les échelons et finira responsable communication France.

C’est pourtant au summum de sa carrière professionnelle que le cadre trentenaire choisira de renouer avec son premier amour, répondant ainsi à l’appel de sa foi. Il n’avait encore que 17 ans lorsqu’il sentit au fond de lui un appel pastoral. Accroché à Dieu depuis sa tendre enfance, il s’éloignera de son éducation catholique pour embrasser le protestantisme, plus en accord avec ses croyances, dit-il. « J’ai toujours senti une forme de vocation pour servir la société avec mes valeurs chrétiennes ».
Bien que la vie et ses principes prirent le dessus de nombreuses années, l’appel au service de Dieu résonna si fort en lui qu’il n’hésita un instant à s’y incliner avec joie.

Il saisit alors le plan de formation que lui offrait son entreprise, pour intégrer en 2001 la fac de théologie à Vaux-Sur-Seine (78) où il suivra des cours à distance durant quatre ans. Encore étudiant pasteur, il gère, avec son épouse à ses côtés une église à Saint-Saens, près de Dieppe. Prenant goût au service de Dieu et de son peuple, Thierry Le Gall démissionne de son poste chez Ferrero et devient pasteur à plein temps, au Havre (76). Mais pas que… Il est également aumônier des prisons et chef de projet engagé auprès des SDF, avant d’être nommé à Saint-Brieuc en 2009. Son travail plaît et le met en lumière. Le CNEF (Conseil national des évangéliques de France) fera appel à lui, deux ans plus tard, le nommant directeur de communication.

Thierry Le Gall est alors, sans se douter, à un pas des allées des palais Bourbon et du Luxembourg. Il y a environ un an, le CNEF créait un service pastoral des parlementaires. Nous y retrouvons alors notre amoureux du Christ au précieux rôle de Pasteur. Un poste officialisé au bout d’un an de travail, le 1er janvier 2016.
Au Parlement, le Pasteur représente les églises évangéliques, offre une visibilité aux églises protestantes. Mais tient également un rôle spirituel auprès des sénateurs et députés. Certains le sollicitent, déjà plus d’une cinquantaine, l’ont convié dans leurs bureaux.

« Tous sont soumis à de fortes pressions politiques, psychologiques, humaines… Avec eux, je me pose pour un temps de réflexion spirituelle […] Ils apprécient d’entendre la voix de l’Eglise pour structurer leur pensée politique et prendre des bonnes décisions pour penser, rédiger, voter nos lois. Je suis là pour leur donner le pouls de la société ».

Une chose est sûre, Thierry Le Gall a toujours voulu mettre sa foi au service de tous, et c’est d’un coeur joyeux, qu’il se rend trois jours par semaine à Paris aux côtés des politiques et apporte le week-end la Parole de Dieu au sein de l’Eglise évangélique lannionnaise. L’Evangile gagnerait-il du terrain dans notre chère nation si attachée pourtant à sa laïcité ? Quoi qu’il en soit, par son dévouement à la tâche, notre pasteur quinquagénaire semble faire gagner à la voie du Christ, nos chers politiques et apporter à l’Eglise évangélique, une voix au Parlement.

La Rédaction

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