Entretien Marie Mbuata : Je prends cette mort comme une repentance

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Hier, vous avez pu lire dans notre journal, les quelques mots de notre frère René Lokua, en hommage à l’artiste Marie Misamu. Un point que nous avions pu retenir est l’artiste de valeur que le corps du Christ vient de perdre. Marie Misamu aura incontestablement marqué son temps.
Aujourd’hui, à nos micros, c’est au tour de la chantre Marie Mbuata de nous présenter l’artiste qu’elle a connu et tant aimé.

AP: Quelle est la raison de votre présence ce soir ?

Marie MBUATA : Nous sommes là ce soir en accord avec ce que nous dit la Bible : « Pleurez avec ceux qui pleurent ». Nous sommes là pour notre sœur Marie Misamu. Elle était pour nous notre sœur, pour moi, ma petite sœur. C’est triste mais nous sommes venus pour glorifier le Seigneur, nous sommes enfants de Dieu. Mais nous disons merci à Dieu qui a donné et qui a repris, voilà pourquoi nous sommes là.

AP: Suite à cette triste nouvelle, que ressentez-vous ?

Marie MBUATA : Pour moi, c’est un enseignement qui me montre que je dois être prête car on ne sait pas quand ça nous prend. Aujourd’hui c’est Marie Misamu, mais demain on ne sait pas qui, alors c’est un enseignement pour se préparer. Pour moi, c’est une nouvelle de repentance, en fait. Je prends cette mort, comme une repentance. C’est-à-dire, me repentir, me mirer, me revoir. Si ça me prend aujourd’hui, où irais-je ? C’est la question que je me pose, rien d’autre. Je ne pense pas à pleurer parce que c’était une soeur très chère, mais plutôt parce que la mort peut arriver à tout moment, et à mon tour où irais-je ? Voilà.

AP : La connaissiez-vous personnellement ?

Marie MBUATA: Personnellement pour moi, comme je disais avant, c'était une petite sœur. Une petite sœur que j'aimais beaucoup. Nous sommes tous des Hommes, nous avons nos qualités, nous avons nos défauts. Pour moi c'était une petite sœur. Je l'ai acceptée comme ça, elle m'a acceptée aussi comme ça, comme sa grande sœur, c’est tout ce que je peux dire personnellement. Toutefois, quand on parle de personnel, moi je pense que la personne qui connaît mieux une personne ce n'est que Dieu. Le cœur de quelqu'un ce n'est que Dieu qui le connaît. Je peux rester avec quelqu'un 20 ans même 50 ans mais le cœur de l'Homme !
Ce n'est que Dieu qui le connaît. Donc c'est tout ce que moi je peux dire aujourd’hui.
Mais, je la connaissais comme une sœur, physiquement une sœur bien, gentille, une sœur qui savait respecter ses aînés. C'était une sœur respectueuse et je suis là pour son respect. Son respect, respect envers ses grandes sœurs, je pense que si c’était moi aujourd’hui, Marie aurait peut-être pris l'avion pour venir. Donc je n’ai peut-être pas les moyens de me déplacer jusqu’à Kinshasa aujourd'hui, mais Dieu seul sait. Nous sommes là justement pour accomplir ça, au moins que nos cœurs, que mon cœur soit net, que quand même j'ai pleuré Marie.

AP : Que pensiez-vous de sa musique, de sa carrière? Que pouvez-vous dire à son sujet ?

Marie MBUATA: Elle a mené une carrière brillante, brillante, bien sûr ! Parce que c'était une bosseuse. Ça ! C'était vraiment une bosseuse. Ce que je peux dire est que Dieu avait mis la main sur la carrière de Marie, voilà pourquoi quand Dieu met sa main, ça ne peut qu'aller de l’avant.

AP : Et que pensiez-vous d’elle personnellement ?

Marie MBUATA: C’était une femme bonne. C’est vrai on dit toujours d’approcher la personne pour savoir qui elle est. Donc toute personne qui connaissait Marie de près comme de loin, peut affirmer que c'était une femme très bien; une fille de ses parents, une petite sœur de ses grands, une sœur qui aimait le Seigneur avant tout. Malgré tout ce qu'on peut dire, elle aimait le Seigneur avant tout. Et si quelqu'un aime le Seigneur comme moi, je suis attirée vers cette personne. Car ce n'est que Dieu notre point commun à tous. Amen

AP : Juste une dernière question, Que pouvons-nous retenir de Marie Misamu ?

Marie MBUATA : L’Amour ! Marie Misamu a répandu l’amour autour d’elle. Elle a aimé tout le monde, elle n’a rejeté personne. Même les mondains pour nous, que nous traitons de profane, elle les a aimés, chrétiens comme païens.

A suivre…

La Rédaction

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