Le Burkina Faso nouvelle victime de la haine humaine

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En ce mois de janvier 2016, à chaque jour sa terreur et ses victimes, semble-t-il ! Après Istanbul, le 12 janvier, Jakarta, le 14 janvier voici que dans la nuit du vendredi 15 janvier, ce sont les rues de Ouagadougou au Burkina Faso, qui ont vu le sang couler.

En pleine soirée, l’Avenue Kwame N’Krumah, une des principales de la ville a été le théâtre d’exécutions macabres signées le groupe Al-Qaïda du Maghreb islamique (AQMI) qui, au lendemain a fièrement revendiqué cette attaque.

Il est aux alentours de 20h30 lorsque des images terrifiantes nous parviennent des rues de la capitale burkinabé. Dans une vidéo amateur, un riverain filme les explosions retentissantes et la fusillade venant tout juste de se produire au restaurant Cappucino, lieu prisé et très fréquenté notamment par la clientèle occidentale. Véritable cible ? Ce premier carnage aura fait une dizaine de morts.

Plus tard on apprendra que c’est vers 19h45 que les assaillants, très jeunes, dont les portraits ont été diffusés, ont fait irruption, après leur premier carnage, dans l’hôtel Splendid. Et même si à cet instant, rien ne confirme qu’il s’agit d’une attaque terroriste, le mode opératoire nous rappelle tristement celui des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Des mauvais souvenirs ressurgissent alors, et les cœurs s’inclinent dans la prière pour les victimes sur place.

Devant l’hôtel, au moins six véhicules en flamme, ainsi que le lobby de l’établissement. Non préparées à ça, les forces de sécurité n’ont rien pu faire. A l’intérieur, plus d’une centaine de personnes retenues en otage, dont le ministre de la fonction publique burkinabé, présent à l’occasion d’une réception de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar.

A l’extérieur, les forces burkinabés sont épaulées par les militaires français et américains. Jusqu’au lendemain, les assauts s’enchaineront. Nous attendrons jusqu’à samedi après-midi pour que le gouvernement burkinabé communique un premier bilan provisoire, faisant état d’au moins 26 morts. Un bilan déjà lourd.

Aujourd’hui, les autorités parlent d’au moins 29 morts et une trentaine de blessés. Cet attentat laisse plusieurs nations en deuil. Le Burkina Faso bien entendu touché en plein cœur, mais aussi le Canada, dont toute famille décimée sous les balles, la France, qui a perdu deux de ses ressortissants, le Portugal et également les Etats-Unis. Là, encore, la liste demeure peut-être incomplète, car le procureur général du Burkina Faso indique qu’il y a encore sept corps non identifiés à ce jour.

Les cœurs saignent pour la perte de ces innocents. Parmi les victimes, un missionnaire évangélique américain. C’est son épouse, bouleversée qui a annoncé la nouvelle via son compte Facebook, après avoir lancé un appel à la prière, alors qu’elle était encore sans nouvelles de son mari.

Les cieux ont acquis un nouveau guerrier ! Je sais que Dieu a un plan en toutes choses mais parfois c’est un mystère complet pour moi. Mon meilleur ami, complice et amour de ma vie. Le meilleur mari qui puisse être. Un père extraordinaire pour ses enfants et un papa pour tous. Mon coeur est tellement lourd et j’ai du mal à réaliser qu’il est parti. Mike a été un exemple dans la manière dont il a vécu et aimé. Que Dieu soit glorifié ! Mike Riddering je t’aimerai pour toujours ! Tu as laissé un bel héritage ici. Je ne peux qu’imaginer les aventures que tu vis maintenant.

Le soir de l’attaque Mike Riddering avait rendez-vous avec un pasteur au restaurant Cappucino. Il n’en reviendra pas. Avec son épouse, cet homme au cœur de chair servait Dieu au Burkina depuis 2011, en tant que missionnaire dans une école et un orphelinat. Son œuvre ne sera pas oubliée et nos prières s’élèvent, une fois de plus, pour les victimes de ces tragédies incessantes.

La Rédaction

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