Fabienne Kabou, sorcière ou victime ensorcelée ?

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Le 20 juin 2016, une dénommée Fabienne Kabou 36 ans, Sénégalaise, d'une mère secrétaire et d'un père traducteur au sein de l'ONU, comparaissait auprès de la Cour d'assises de Saint-Omer, au Pas-de-Calais. Notre accusée se tenait devant les juges pour infanticide et encourt une peine de prison à perpétuité. Mais qu'a donc fait Fabienne Kabou pour mériter une telle sentence ?
Le 20 novembre 2013 soit trois ans plus tôt, jour pour jour, l’accusée abandonna sa fille Adélaïde âgée de 15 mois au bord d'une plage à Berck-sur-Mer, où celle-ci fût retrouvée au lendemain sans vie. En premier lieu, il est inconcevable d'incriminer Fabienne Kabou pour avoir tué sa fille. Mais la vérité en est tout autre. En effet, retrouvée 10 jours après le drame, dans le Val de Marne, elle eût le premier réflexe de mentir sur la situation, puis quelques minutes plus tard, fut rattrapée par la vérité. Elle finit par avouer son crime.
« J'ai mis fin à ses jours, parce que c'était plus simple comme ça ». Avec une totale indifférence concernant la situation, Fabienne Kabou justifia le choix du lieu sous prétexte qu'il avait une « tonalité désagréable » et choisit la mer car d'après elle c'était « le meilleur accueil ». Adélaïde notre belle étoile vit le jour le 9 août 2012, et n’aura finalement vécu que quelques mois. « J'ai fini par la tuer, quinze mois plus tard ».

Comment l'idée d'abandonner à la mer son enfant porté en son sein pendant 9 mois, surgit-elle ? L'enfant n'était-il pas désiré ? Fabienne Kabou nous démystifie que la venue de sa fille n'était point en harmonie avec sa vie de couple. En effet, Adélaïde n’était pas désiré du père Michel Lafon constitué partie civile. Ancien cadre dans l’industrie, l’époux, âgé de 69 ans, est également sculpteur amateur. Tous deux résidaient dans son atelier situé à Saint-Mandé.
Durant sa grossesse, l'accusée clame avoir été abandonnée, son mari n'étant point du tout engagé. Des éléments de défense qu'elle exposa devant les juges, mais pas que ! Elle révéla également avoir à plusieurs reprises visité des guérisseurs et des voyants, dits « marabouts ». Mme Kabou affirme que l'acte commis relève d'une emprise démoniaque. « Tout s'est enchaîné parfaitement, tout était huilé, on aurait dit que j'avais le vent dans le dos. C'était comme si je me sentais portée (...), je n'arrivais pas à dire stop ».

Elle spécule étant victime de l'acharnement des défunts de sa famille, se manifestant par des hallucinations visuelles mais aussi sonores. « Quand je parle de sorcellerie, Je ne plaisante pas. Quelqu'un de stupide dans un coma éthylique n'aurait pas fait ce que j'ai fait. Or, on dit que je suis intelligente ». Elle poursuit : « Pendant des années, je n'arrivais pas à me lever le matin, j'avais les pieds martelés, paralysés, j'ai eu des délires, comme des murs qui ne cessaient de tonner. Tout ce qui m'arriva pendant toutes ces années ne me ressemble en rien ».
En ce qui concerne la naissance et l’existence de la petite Adélaïde auprès de sa famille, voilà encore des choses mystérieuses et anormales que nous devons vous faire part. Tout d'abord Fabienne Kabou donna vie à Adélaïde dans une salle de bain, toute seule.
Son état civil demeure ainsi inexistant. Les parents d'Adélaïde ne prirent point la peine de la déclarer. Et le plus étrange reste du côté des parents de Mme Kabou qui n’ont jamais eu écho de l'existence de leur petite fille jusqu'à sa mort.

Je suppose que tout cela vous laisse perplexe chers lecteurs. Voyons ce qu'en pense son avocate, Me Fabienne Roy-Nansion. « Le geste de cette mère infanticide est terrifiant, elle a touché à quelque chose de sacré. Mais il ne faudrait surtout pas s'arrêter à cette lecture du dossier. Ce n'est pas un monstre. C'est une femme dont le parcours, l'intelligence et les capacités de raisonnement sont stupéfiantes ». En effet, soulignons que l'accusée possède un QI hors norme qui est de 130. Elle s'était lancée dans l’aventure de l'écriture d'une thèse sur la théorie du réel.
Son avocate souligne « Dans sa famille, celle qu'on allait consulter en cas de problème. À cause de son grand calme et des bons conseils ».

Étrange comportement laissant dubitatif plus d’un

L'explication de Fabienne Kabou, sous l'emprise d'une force obscure peut s'avérer douteuse. Mais à la suite d'examens psychiatriques, aucune anomalie ne fût décelée.
Néanmoins, nous pouvons percer une drôle d'attitude manifestée chez elle. Tout d'abord son acte a été réalisé de sang-froid : « J'ai du poser Ada à 5 mètres, à 2 mètres, en tout cas, elle a dû être noyée tout de suite. Je ne sais pas à quelle vitesse est montée la mer mais c'était tout près. Je l'ai posée, je lui ai parlé, je lui ai demandé pardon. Elle ne s'est pas sentie en danger, j'étais contre elle. J'étais à genoux. Je lui ai fait un câlin longtemps, et puis elle n'était pas vraiment endormie mais apaisée (...). Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, à lui demander pardon, à lui parler et puis j'ai tourné les talons et j'ai couru », pleure-t-elle face aux juges.
Son mari, Michel Lafont, avait auparavant entendu ces histoires mystiques. Notamment celle sur « Mami Wata », qui pour lui, s’apparentait plus à des légendes de sirènes.

Mais d’un oeil évangélique, nous ne sommes aucunement en ignorance de ce phénomène, bien réel; la sorcellerie. Ainsi, fort est de penser que notre accusée serait en réalité une victime de ce monde obscur. Mais dans le commun des mortels, ce discours fait mouche. « On peut se demander si ces déclarations ne relèvent pas de la stratégie de défense. Tout criminel va avoir tendance à trouver des explications extérieures à lui-même. Elle a une intelligence qui lui permet de présenter les événements de manière romanesque, en tout cas, sous un jour qui ne lui est pas favorable », déclara Me Saint-Palais, avocate de Michel Lafont.
Il est toutefois compréhensible que le discours de Fabienne Kabou, au passé plus que douteux, ne soit pas pris au sérieux. Amie du mensonge, elle se créa une nouvelle vie auprès de son entourage. Elle commença d'abord à mentir à ses parents, leur affirmant qu’elle poursuivait ses études alors qu’il n’en était rien. Qui plus est, personne n’était au courant de l’existence d’Adélaïde. Mais c’est auprès de son conjoint, Michel Lafont, premier homme de sa vie, comme elle l’affirme, qu’elle accumule les mensonges en tous genre.

Rencontrés en 2001, elle se lança en 2007 dans l'aventure de vivre à ses cotés mais « Je n'ai jamais eu l'ambition d'une vie durable avec Michel Lafont. J'ai saisi la perche qu'il m'a tendue », déclare-t-elle sans broncher.
Son compagnon subvenant à tout ce dont elle aspirait, Fabienne Kabou ne voyait pas d'autre solution que de rester avec lui par intérêt. N'ayant aucun attachement pour lui, elle s'inventa une vie qui n’en est en aucun cas, la sienne. Par exemple, elle le baladait autour d’un soi-disant doctorat en philosophie, ainsi qu’une prétendue thèse.
Remplie de vices, elle se mit à expliquer à son compagnon ses différentes recherches tout en donnant le nom du directeur de thèse, factice. Aurait-on à faire à une mythomane ? Elle poursuit sur son chemin en empruntant 90 000 euros à son mari sous prétexte d'un investissement immobilier au Sénégal au nom de sa très chère mère. Mais encore une fois, tout n’est que mensonge. L’argent aurait été utilisé pour ses féticheurs.
Victime du mensonge ? Elle déplore à la barre : « J'étais dans une spirale mensongère ». Mais le doute continue de planer quant à l’état d’âme de cette mère tueuse. Lorsque l’avocate de Michel Lafont lui demande : « En êtes-vous sortie ? » elle lance d’un ton à en glacer le sang « Croyez-vous que la mort de ma fille ne soit pas suffisante ? ».

Alors sorcière consciente ou victime ensorcelée ? Quoi qu’il en soit, sachons que pactiser avec le diable, car il s’agit bien là d’un pacte, cause des sacrifices. Cet être maléfique vous donne d’une main pour reprendre bien plus de l’autre, dans un troc de destruction. Malheureusement Fabienne Kabou n’est pas la seule à l’avoir expérimenté. Finalement, qu’a-t-elle donc obtenu de gratifiant de la part de ces féticheurs, si cela la conduit tout droit entre les 4 murs d’une cellule ?
Mais au reste, souvenons-nous que notre Père dans les cieux donne, d’un coeur d’amour. Et quand bien même il reprendrait, ce serait encore et toujours dans son Amour.

La Rédaction

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