Ethiopie: une gigantesque décharge s’ébranle et ensevelit des foyers

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Ce samedi 11 mars, alors que des familles pleurent un membre décédé, d’autres les décomptent. L’atteste cette actualité, la plus morbide et insolite qu’il soit. Mourir sous les ordures. C’est le drame qui se déroula en Ethiopie, lorsqu’une gigantesque montagne de détritus, de la plus grande décharge du pays s’écroula. Emportant avec elle des maisons d’infortunes, et des vies. 72 personnes tuées et plusieurs blessés, sont à décompter pour le moment, nous rapporte les médias.

« Des habitations ont été ensevelies sous les déchets, les gens étaient chez eux. On a demandé au gouvernement d’arrêter de déverser les déchets ici, ils ont arrêté pendant un moment et puis ils ont recommencé.», rapporte un témoin ayant échappé belle.
C’est le chaos, la zone est partagée entre cris de douleur, de détresse, à la recherche d’un membre sous les décombres, et de colère. « Ce sont des gens qui vivent ici, pas des pierres sur lesquelles on peut jeter ses ordures ».
Il s’agit de la décharge de Koshe, mesurant une trentaine d’hectares, vieille d’une cinquantaine d’années. Le gouvernement Ethiopien avait pourtant programmé sa fermeture, pour un déplacement prévu dans la région Oromia. Un projet d’ailleurs financé par l’Agence française de développement, mais qui stagna en 2016. Suite aux activistes antigouvernementaux militant contre sa mise en oeuvre. Ainsi, les déchets de 4 millions de citoyens Ethiopiens continuaient à se déverser jusqu’à son effondrement.

Des militants oeuvrant au malheur de leurs concitoyens. Et un gouvernement, peu préoccupé de trouver une alternative à cette problématique. En construisant un mur de béton pour soutenir cette montagne de détritus par exemple, comme s’offusque un riverain.
La porte-parole de la municipalité, Dagmawit Moges se défend face à ce manquement des élus locaux. Mettant en exergue l’irresponsabilité des résidents. « Nous avons essayé de les faire déménager de nombreuses fois. Ils ne voulaient pas car ils considèrent que leur vie est directement liée aux déchets ». En effet, de nombreux foyers dépendaient du pauvre et minimaliste salaire du triage des ordures pour survivre. Pourtant un père de famille, affirmant qu’il ne pouvait vivre ailleurs, atteste être resté en attente d’un relogement promis.
À ce jour, les fouilles des corps ensevelis continuent. Obligeant ainsi à l’Etat à reloger expressément tous les résidents de cette décharge et préparer le déplacement de cette dernière.

Hélas, nous en sommes témoins, l’Homme sans Dieu demeure imprudent, un éternel procrastinateur. Il oeuvre contre lui-même, en remettant à demain, ce qui doit être fait dans l’urgence et sans condition. Regrettable, lorsque tout un pays subit la négligence d’un gouvernement. Peinant à prendre des mesures nécessaires au moment présent, pour prévenir d’un drame à venir. Des faits se déroulant en Ethiopie, qui pourtant si ce n’est la nature de l’événement, ne différencient en rien des nombreuses tragédies se déroulant à cause de l’inefficacité des politiques en place, dans le monde, à prévenir des risques qu’encourent des citoyens en zone préoccupante. Même lorsque ce danger s’avère être au stade embryonnaire.

Chers lecteurs, sans surprise, nous vous invitons une énième fois à prier pour nos dirigeants. Car les erreurs sont humaines, c’est certain. Mais certaines erreurs entraînent la mort des masses. Qui plus est, lorsqu’elles sont commises à la tête. Ainsi demandons au Seigneur de répandre sa sagesse sur nos élus, et daigner leur accorder un don particulier pour la gestion et la mise en place de structures efficaces et préventives. Dans l’intérêt du bien-être et de la sécurité de la population.

Sensibilisons ensemble. Partagez autour de vous !

La Rédaction

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