Entretien Rhema Sabaoth salue la carrière talentueuse de l’artiste Marie Misamu

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Un récit relaté par Yannick NILA & Rany KUTENDA

C’est une artiste de plus qui pleure Marie Misamu. Cette étoile qui s’est éteinte le 16 janvier 2016. Depuis lors, chacun se remémore ses cantiques, son message et ses souvenirs. La chantre Rhema Sabaoth, présente à la soirée hommage ne déroge pas à la règle. Emmitouflée dans sa fourrure, notre sœur Rhema, se souvient de sa dernière conversation avec Marie Misamu, leur rigolade. Et salue dignement la carrière talentueuse menée à bras le corps par cette artiste mémorable. Elle s’est confiée à notre équipe. Découvrez !

AP : Bonsoir Sœur Rhema Sabaoth, en quel honneur êtes-vous présente ce soir ?

Rhema Sabaoth : Je suis là car nous sommes en deuil. Nous venons rendre hommage à la servante de Dieu, qui était une grande artiste, notre sœur Marie Misamu, qui nous a quittés. Nous sommes tristes, mais en même temps, en tant qu’enfant de Dieu, nous glorifions Dieu car la Bible dit que toute chose concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. Il a donné, il a repris et nous le glorifions. Mais charnellement, ça fait très mal, parce que c’est une sœur avec qui je parlais beaucoup, même si ces derniers temps on n’avait pas eu le temps de beaucoup parler, lorsqu’elle était venue à Paris. Je l’appelais à Kinshasa et elle de l’Afrique du Sud. Je me rappelle encore lorsqu’elle était venue à Paris, elle m’avait dit : « Ah Mama Rhema, un jour si Dieu nous fait grâce, qu’on puisse se mettre ensemble sur le podium, les 2 turbulentes de Dieu, ça sera chaud ! ». Et en rigolant, elle me dit : « je pense que ce serait mieux que ça soit le Zénith de Paris, il faut un grand podium, nous deux là, ça va être chaud ! ». A quoi je lui ai répondu : « Si Dieu nous fait grâce on va le faire ». Mais nous rendons toutefois gloire à Dieu, il n’a pas permis, il sait le pourquoi.

AP : Donc vous entreteniez une relation très proche toutes les deux ?

Rhema Sabaoth: Oui ! Oui ! Oui ! Quand elle venait à Paris, on prenait le temps de parler. On était sœurs, chacune de nous a sa manière d'être, sa manière de faire, mais il y avait beaucoup de choses sur lesquelles, nous étions compatibles !
Il y avait des choses qu'elle faisait, et je faisais aussi et vice-versa. Moi ici, elle à Kinshasa. Même si, pour dire, cela fait environ 2 ans, qu’on n’a pas eu le temps de discuter elle et moi, je bénis le Seigneur pour la grâce qu’il m’a fait de la connaître en tant que sœur.

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AP : Et que retenez-vous de sa carrière ?

Rhema Sabaoth : Ce que je retiens de sa carrière ! Marie Misamu c'est une grande, grande, grande dame dans la musique congolaise. Marie Misamu pour moi, je disais chaque fois que j’étais avec des gens, mes frères et sœurs, même ceux qui travaillent avec moi, je dis toujours que Marie Misamu ce n'est pas une révélation parce que la révélation passe.
Je parle de révélation, pas la révélation de Dieu par rapport à la parole de Dieu ; je parle de la révélation par rapport au talent. Quand on cherche un nouveau talent, des fois tu coules et on en parle plus, mais Marie Misamu était une école ! Et le Seigneur l'a prise… avec ses talents.
Elle avait beaucoup à faire mais le Seigneur sait pourquoi il a permis. Comme la Bible nous dit : « nous, les morts en Christ nous ne sommes pas morts, nous dormons et un jour on se reverra ». Et j'ose croire qu’un jour on reverra la sœur et on glorifiera encore le Seigneur ensemble. Si Jésus ne vient pas aujourd'hui pour nous enlever, notre tour viendra, c'est Dieu lui-même qui connaît toute chose. Et vraiment pour tout ce qu'elle a fait en tant qu’artiste je dis chapeau, chapeau bas pour Marie Misamu !

AP : Elle était une école, dites-vous. A-t-elle, de ce fait, influencé personnellement votre carrière artistique ?

Rhema Sabaoth : Influencer ma carrière artistique ? Je dirais non parce qu’on n’a pas vraiment le même style. Elle est plus rumba et moi je suis folklore, même si elle fait aussi un peu de folk. Mais elle est vraiment posée sur la rumba, c'est son truc, ah ça c'est sa sauce à elle !
Quand Marie Misamu fait de la rumba, vous sentez que c'est la rumba. Donc je dirais que c'est la même chose que Moïse Matuta qui fait également de la rumba, vous sentez vraiment qu'il est dans son assiette. Voilà !

AP : Et selon vous, qu’a-t-elle apporté au peuple congolais et au peuple africain en général ?

Rhema Sabaoth: Au peuple africain comme congolais, la sœur Marie a apporté la joie et l'amour. Si je dis qu’elle n'avait pas de défauts, je serai une menteuse. Oui !
Elle avait aussi ses défauts mais ce qu'elle présentait plus c'était l'amour qu'elle avait pour les autres. Voilà ! Je préfère parler de l'amour qu'elle présentait en premier que de ses défauts, parce que chacun de nous a ses défauts. Mama Rhema a ses défauts, Marie aussi avait des défauts mais ce que moi je veux élever c'est l'amour qu'elle donnait aux autres. L'ouverture, elle était ouverte avec tout le monde.

AP : Merci ! Merci beaucoup Sœur Rhema

Rhema Sabaoth: Et je bénis Dieu, elle nous a laissé une fille. Vraiment que le Seigneur fortifie Ruth ! Je sais qu’elle était copine, très proche de sa fille et elle est vraiment très touchée. Il n'y a que le Saint-Esprit qui peut faire quelque chose pour elle. Ma prière est que le Saint-Esprit console son cœur parce qu’on va pleurer, on sera là mais après tout le monde va partir. Elle restera seule mais le Saint-Esprit ne l'abandonnera pas. Merci à vous ! Que Dieu vous bénisse.

Par ces mots, la rédaction d’Artistes Press adresse également une prière au Seigneur Jésus-Christ en faveur de cette unique fille, Ruth Misamu, qui perd non seulement sa mère mais sa confidente et son modèle. La mort n’a pas seulement frappé une nation, mais avant tout une famille. Que Christ par son Esprit soit son consolateur, lui qui panse les plaies et répare les cœurs brisés.

La Rédaction

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