Une exhortation écrite par Yannick NILA

Nombreuses sont-elles, ces malheureuses victimes d’erreurs judiciaires. Triste lorsque ces innocents payent les fautes des autres. Et bien que le rôle de la justice soit de rétablir l’ordre afin que les lois soient respectées, on distingue cependant quelques failles. Le manque de professionnalisme tout comme les faux jugements sont souvent les causes de beaucoup d’emprisonnements injustes.
Ainsi de l’autre côté de l’atlantique, aux Etats-Unis, c’est ce couple, Dan et Fran Keller, qui fut la proie d’une énorme injustice. En 1991, dans la garderie où ils travaillaient,  ils sont accusés d’abus sexuels sur des enfants. Après que les autorités interrogèrent les enfants, la même année le couple fut écroué. Accusés, en sus, de mener des rites sataniques, martyrisant animaux et bébés.

Cette affaire conduisit le pays dans une grande frayeur, beaucoup craignaient pour la vie des enfants notamment les force de l’ordre. Et à cette époque des rumeurs circulaient quant à certains rites sataniques pratiqués par des sectes. Ce qui alarma les autorités. Concernant le couple, les preuves incriminantes provenaient des blessures que le médecin en charge diagnostiqua sur les enfants. Des blessures, qui selon lui, provenaient d’agressions sexuelles. Pour les Keller, c’est le drame. Ils passeront 21 ans de leur vie en prison pour pédophilie.

Mais contre toute attente, revirement de situation en 2013 ; lorsque le médecin en charge d’examiner les enfants, reconnut son erreur, soit le fait d’avoir mal évalué l’origine des blessures. En parallèle, les pouvoirs publics admettaient également avoir mal conduit les interrogatoires des enfants. Les charges qui pesaient alors sur le couple ont toutes été abandonnées. Après avoir été libérés en 2013, les Keller seront finalement innocentés en juin 2017.
Simple bavure ou complot judiciaire ? Il y a lieu de se poser la question.

A leur sortie de prison, le couple était bien loin de ses années paisibles d’antan. Certes, injustement punis, cette erreur leur porta de graves préjudices. Dans la soixantaine et au casier entaché, les Keller ne parvenaient pas à trouver du travail. C’est donc dans la pauvreté qu’ils regagnèrent leur liberté. Ceci étant, après une énième bataille judiciaire, la loi du Texas les dédommagea finalement à hauteur de 80 000 $ par année passée en prison. Le couple perçut alors la modique somme de 3,4 millions de dollars.
« Ça veut dire qu’on ne devra pas compter nos sous pour payer l’assurance santé et les factures en retard. Ça veut dire qu’on peut être vraiment libres. Fini les cauchemars, on peut commencer à vivre. J’aimerais vraiment recevoir des excuses de la part de l’Etat, mais puisqu’on ne va rien recevoir oralement, ça nous suffira », déclara Fran Keller, soulagée, aujourd’hui âgée de 67 ans.

Mais l’argent ne fait tout et ne peut remplacer toutes ces années perdues, n’est-ce pas ? Le vrai problème ici, dévoilé, est la faillibilité de l’Homme, plus grave encore pour ceux censé rendre justice et décidant du sort d’une personne. Ne nous leurrons guère ; il est impossible pour l’Homme, avec ses jugements faussés, d’agir dans la parfaite justice et dans la droiture, sans qu’au préalable, son créateur ne le lui dote de sa justice.
Car dans la conception humaine, le défaut est le manque de discernement, d’amour, de compassion et voire même d’humilité. Et qu’on le veuille ou non, là, intervient l’Eternel Dieu dans toute sa divinité, et sa justice parfaite. Dieu connaît les faiblesses de l’Homme et cherche à lui faire comprendre que sans lui, sans sa semence, sa parole, il ne peut manifester d’amour pur et de justice équitable et humble.
C’est pourquoi il est écrit : « L'Eternel est miséricordieux et juste, Notre Dieu est plein de compassion; »[Psaumes 116 v.5]. Je nous exhorte donc à ne point nous appuyer sur notre propre sagesse mais de nous remettre entièrement en l’Eternel.
Ainsi chers lecteurs, nous qui avons choisi de suivre ses voies, nous palperons la justice de l’Eternel. Car là où se trouve sa gloire, là les justes se réjouissent dans sa justice.

Perla KOUMA WAFFO

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