Burundi : son gouvernement exige le mariage pour tous

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

C’est une première ! Le concubinage battant son plein et ce même en Afrique, où polygamie et grossesses précoces font rage, le Burundi entre en lice pour défendre les valeurs de la famille. Le gouvernement exigerait dorénavant que les couples vivant en concubinage se marient.

Petit pays d’Afrique de l’est, le Burundi comptant 11 millions d’habitants est dirigé par Pierre Nkurunziza. Le gouvernement de ce dernier avait lancé une « campagne de moralisation de la société », dans l’objectif de remettre de l’ordre dans ce pays majoritairement catholique.

Concrètement, le pays lance un ultimatum pour les couples non mariés, les sommant de régulariser leur situation maritale avant la fin de l’année au risque de figurer sur une liste les contraignant à payer une amende. Confiant, le Burundi prévoit d’ores et déjà d’organiser des mariages en masse.

Brillante idée ?

Il est clair que la décision est assez radicale. Beaucoup se demandent même s’il ne s’agirait pas là d’une atteinte aux libertés individuelles, très peu avantageux pour certains. C’est le cas de ce jeune homme de 27 ans, père de trois enfants. Qui témoigna de ses difficultés financières, lorsque sa compagne était enceinte, ne lui permettant pas d’honorer la dote ni d’organiser un mariage. Le couple avait donc décidé de vivre ainsi en attendant de pouvoir renouer leur caisse personnelle.

Pour un responsable d’une ONG locale, « c'est une violation des droits de l'Homme, car le pouvoir n'a pas le droit de s'en prendre à deux adultes qui ont décidé de vivre ensemble sans être mariés ».

Le dilemme est donc posé. Entre le gouvernement qui désire lutter contre les unions libres et les grossesses précoces et une partie de la population peu fortunée pour se marier. Quelle alternative pourrait apporter le gouvernement sans forcer la main à qui que ce soit? Sans oublier que la lutte se tourne également contre la polygamie. « Il y a des mariages illégaux qui se font. Des deuxièmes et troisièmes femmes qui ne sont pas reconnues par la loi », avait précisé le porte-parole du président.

Le pays est, certes, réputé pour ne pas respecter les droits les plus fondamentaux, ce qui remet en cause ses principes et ses valeurs, mais avouons qu’en matière du mariage, l’idée peut avoir ses avantages. Du côté financier, l’Etat pourrait de son côté endiguer la frénésie de la dot. Ces demandes exorbitantes de la part de certaines familles, qui vraisemblablement se transformant en véritables commerces, accablent plus que soulagent les futurs époux. L’Afrique est malheureusement réputée pour sa pratique.

Soulignons également au passage que le mariage, une institution de Dieu, ne prend véritablement sens que lors de l’union et l’accord entre deux êtres. En somme, chers amis, le mariage n’est pas la cérémonie, bien que son officialisation légale entre autre ne soit pas à négliger. Car l’union libre a ses inconvénients. Un point sur lequel, le Burundi s’aligne avec l’apôtre Paul. « Toutefois, pour éviter l'impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari » (1 Corinthiens 7 v.2).

Perla Kouam Waffo

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