LEGATUS

Libération de la chrétienne condamnée à mort à cause de sa foi

Le 25 juin
2014 14:18

RECIT: Elle devait être pendue pour s’être convertie au christianisme et recevoir 100 coups de fouet pour avoir épousé un chrétien. Enceinte de 8 mois au moment de sa condamnation, elle a finalement accouché en prison d’une petite fille, en Mai, 12 jours après le verdict. Strictement gardée prisonnière avec son garçonnet de 20 mois, la jeune femme de 27 ans était jusque-là en attente de l’application de ladite sentence.

Un de ses avocats l’a bel et bien annoncé ce lundi 23 Juin, Meriam Yahia Ibrahim Ishag « a été libérée. Elle est désormais hors de prison ».
Selon lui, les autorités du Soudan expliqueront dans les jours prochains les raisons de la libération.

C’est au nom de la charia, loi islamique qui interdit les conversions que Meriam croupissait dans cette prison de Khartoum. Son crime ? Avoir renié sa foi musulmane pour se convertir au christianisme.
Pourtant depuis son arrestation, sous les dénonciations d’un membre de sa famille, Meriam n’a eu de cesse de rejeter l’accusation : « je n’ai jamais commis d’acte d’apostasie. Je suis chrétienne».
C’est très tôt alors qu’elle n’a que 6 ans que son père musulman quitte le foyer familial, elle grandit avec sa mère, élevée ainsi dans la foi chrétienne. Cependant puisque le juge a considéré que l’Islam était sa « vraie » religion, il l’a jugé coupable d’apostasie et d’adultère : une musulmane ne pouvant épouser un homme d’une autre religion.

Le cas de cette Soudanaise avait alors soulevé un tollé en occident et parmi les organisations de défense des droits de l’Homme.
Nombreux leaders politiques et religieux avaient soudainement appelé à révoquer le « verdict inhumain » prononcé contre la jeune femme. La toile et nombreux sites de presse avaient relayé l’information donnant lieu à plusieurs manifestations de contestations.
John Kerry, le secrétaire d’Etat américain avait quant à lui pressé Khartoum et la justice soudanaise de « respecter le droit fondamental de Mme Ishag à la liberté et à exercer sa religion ».

Cette histoire, relance le débat sur la loi canonique islamique régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle appliquée le plus largement par des régimes islamiques.

Artistes Press

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