Papa Alain Moloto 5 ans après sa disparition

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Hommage

Adorateur, précurseur, enseignant, prédicateur, leader, auteur-compositeur interprète, écrivain, tant de qualités et fonctions par lesquels l’on se souvient d’Alain Moloto.
Le 2 août 2013, il y a 5 ans, à l’âge de 52 ans, Alain Moloto rendit son dernier souffle, à l’issue de plusieurs empoissonnements et d’une longue maladie. Le fils bien-aimé s’en alla rejoindre la maison du Père laissant derrière lui un peuple et une famille endeuillés mais plus encore un héritage d’une valeur inestimable.
Car de l’Afrique à l’Europe, passant par l’Asie et l’Amérique, l’on chante les cantiques de ce grand serviteur, traduits dans plusieurs langues. C’est pour dire l’impact du ministère qu’a mené inlassablement Alain Moloto pendant plus de 20 ans.

Né à Kisangani en République Démocratique du Congo, le 27 juillet 1961, Alain Moloto, après avoir brillé en école de commerce, s’illustre dans la musique. Avec sa guitare, il partage ses compositions d’adoration et sort en 1994 son premier album solo Jésus le Prince Glorieux, dans lequel il s’accompagne d’autres chantres comme Franck Mulaja et Kool Matope. L’album qui renferme de précieux cantiques tels que J’éleverai ta gloire, La randonnée du désert, Sanjola, Mon refuge ou encore Mokano na yo, a joyeusement été accueilli par le public.
Alors en 1998, il fonde le célèbre groupe Gospel-Evangélique GAEL (Groupe Adorons l’Eternel) avec des artistes issus de l’INA (Institut National des Arts), Franck Mulaja, Blaise Mikanda, Bibiche Mulaja, Anna Muyansi, Henri-Papa Mulaja, Tempo Bilongo, Hugo Mbunga, Francis Nsemi, Christian Mvuanda, Trésor Biantuadi, Mireille Basirwa, Athom’s Mbuma, Nadège Impote, Marthe Bulay, Anne Keps et bien d’autres.
Durant des années, GAEL a régalé la communauté chrétienne, d’abord congolaise avant de s’étendre à l’international, par des cantiques d’adoration et de louange en Français et en Lingala.

Au total le groupe sortira 14 albums dont Yahwe Tobelemi (1999), Sublime I (2001), Sublime II (2003) ; 1heure avec Jésus-Christ vol. I (2003), 1 heure avec Jésus-Christ vol. II (2004), Célébration GAEL Fikin (2005), The Best of Gael vol. I (2009), Amour Eternel (2011) et autre Splendeur 1 & 2 (2012).
Le style plaît, les cantiques aussi. Certains chants comme Schilo ou encore Alléluia Amen ont connu un succès retentissant.
Alain Moloto est hissé au rang de révolutionnaire de la musique chrétienne francophone, avec sa plume particulièrement poétique et narrative, dont chaque mot est inspiré de l’Esprit de Dieu. Sa qualité d’écriture est d’ailleurs plébiscitée par la communauté évangélique. A l’écoute des albums ou en tournée à travers le monde, l’onction d’adoration se propage et les peuples sont conduits dans une profondeur unique du message de Jésus-Christ.
D’ailleurs, comme il aimait si bien le dire : nous, nous n’organisons pas de concerts mais des cultes d’adoration. Le message était clair, il n’était pas simplement question du simple plaisir de chanter, mais bien le bonheur d’élever ensemble et à l’unisson un parfum d’adoration au Seigneur Dieu Eternel.

En 2010, fort déjà d’un succès collectif, l’artiste enregistre son second album solo, Le Fruit de mes lèvres. Plus narratif encore, il prend le temps de conter sur fond musical l’expression de son âme, les mots d’un fils à son Père. Sans surprise, son style singulier ravit encore et les lèvres chantonnent ses titres, tout comme récitent ses textes gravés dans l’héritage musical évangélique, Fidèle Ami, Vainqueur de Golgotha, Naza Ya Yesu, Bolingo na ngai, Merci Jésus, Nkolo na Bomoyi et Je t’aime Seigneur.
Cet album qui en réalité était une action de grâce de l’artiste, victime déjà à l’époque de plusieurs empoisonnements dont l’Eternel Dieu l’eut guéri et sauvé, fut accompagné de son ouvrage La Louange et l’adoration : notre culte et notre vie, qu’il présenta lors d’une conférence de presse. A laquelle il exprima aussi sa vision pour l’avenir du groupe GAEL.

« Je ne pense pas que la mission que le Seigneur nous a confiée s’arrêtera un jour par ce que quelqu’un a juré de nous tuer. Cependant, il peut arriver qu’on arrête de vivre un jour. Mais l’œuvre de Gaël continuera parce qu’il y a des tenants de cette œuvre qui resteront encore vivants et auront encore l’avenir devant eux. Raison pour laquelle, personnellement, en tant qu’individu, je n’ai pas voulu incarner ce travail, je n’ai pas voulu porter sur mon dos, tout seul, le fardeau de ce travail ; je n’ai pas voulu mûrir en moi-même cette mission au point où si je ne suis pas là, tout s’arrête […] Je milite tous les jours pour qu’après moi, il y ait cette génération des gens qui ont compris le travail, qui ont saisi la mission et qui la continuent ».

Fièrement engagé pour la cause de son pays, la République Démocratique du Congo, en proie jusqu’à présent aux guerres, famines et à l’instabilité politique, Alain Moloto se montra, notamment lors des élections présidentielles, davantage militant aux discours politiques lors de manifestations de prières qu’il organisa et appela EDEN (Ensemble pour la délivrance de la Nation). Les rumeurs disent que ce serait cette fervente implication spirituelle dans l’arène politique qui lui aurait coûté la vie à l’issue d’un énième empoisonnement. Car son message dérangeait. Encore plus avec la sortie de son dernier ouvrage intitulé Le plan de Dieu pour le Congo. Car Alain Moloto était persuadé qu’à travers l’adoration, la République Démocratique du Congo pouvait refleurir parmi le monde.
A sa tragique disparition, c’est tout naturellement toute la nation congolaise qui lui rendit un vibrant hommage.

« Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. » [Hébreux 13 v.7 – La Bible]

5 ans après, les mots de Papa Alain perdurent et continuent de percer les cœurs. Mentor de toute une génération, ses cantiques impérissables enrichissent les répertoires des églises et inspirent toujours de plus en plus de jeunes chantres sur la voie de l’adoration du Dieu vivant.

La Rédaction

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