Yannis Gautier, repris de justesse

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

« Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiez ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j'ôterais de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois... », [Ézéchiel 36:25-27].
C'est ainsi que le Seigneur toucha le cœur de Yannis Gautier, un cœur battant jadis pour la délinquance.
Revenons sur son histoire peu ordinaire, qui nous pensons chers lecteurs saura vous édifier.

Une enfance rimant avec maltraitance et délinquance

Notre cher Yannis Gautier, à qui la vie n'a point fait de cadeau est né d'un père flambeur et d'une mère qui finira rapidement par s'en lasser.
Il fut répudié par sa mère à l'âge de 3 ans et connaîtra dès son jeune âge, le rejet. Orphelin, une famille d’accueil le prit sous son aile. Peu de temps après, à la grande surprise de tous, Yannis Gautier se voit être repris par son père et intègre la famille que ce dernier était entrain de fonder aux côtés d'une certaine Mireille. Toujours dans le business, son père était propriétaire d'une boutique dans le milieu du prêt-à-porter, qui lui rapporta beaucoup de bénéfices. Mais ses occupations devenaient néfastes.
Car, dépensier à outrance lors des soirées, il ne se rendait pas compte des conséquences qui planaient sur sa tête et celle de sa famille. Tout l'argent jeté par la fenêtre a fini par mettre les finances de la famille dans le rouge.
Endetté jusqu’au cou, il n'eût d'autres choix que de quitter le territoire tel un bandit pour se rendre en Côte d'Ivoire.

Il laissa Yannis Gautier au sein d'une maison qui lui était étrangère, avec une famille toute constituée, fruit de l'infidélité de son père.
Abandonné à nouveau, les prochains jours ne furent point heureux pour le jeune garçon. Sa belle-mère, au mépris et à la haine redoutables, rendit ces jours insoutenables.
Le tabassage était devenue sa routine. Il se faisait maltraiter tant sur le plan physique que moral. Le seul but de Mireille ? Faire ressentir à Yannis qu'il n'était point le bienvenu au sein de cette famille, étant dans l'impossibilité d'envisager un retour à la DASS.
Mais malgré le fait qu'elle faisait de lui son domestique, notre jeune homme courageux la considérait toutefois comme une mère. Il grandit au sein de cette famille vivant dans la disette et l'inconfort, n'ayant point le choix d'être secouru par les services sociaux.
En raison du manque de ressources, Yannis hiberna dans des quartiers difficiles, des « cités », là où la violence et la délinquance règnent. Éclore au sein de ce rivage ne fut point sans conséquence pour cet homme sans repère. Il eût le cœur endurci au fur et à mesure des années, sans oublier la rébellion et l'insolence qui l'habitaient, le conduisant tout droit en prison à seulement 15 ans sans passer par la case départ.

Un chemin spacieux, menant à la perdition

Le goût de la prison à seulement 15 ans ne fît point amer aux yeux de Yannis jusqu'au point de revenir à la raison. Au contraire il continua ses sombres activités, et de plus belle. Aveuglé par tous les plaisirs que le monde offrait, il pensait aller de gloire en gloire et de victoire en victoire. Mais tout n'était que vanité. Ami de l’argent, il se mit dans des trafics de drogue et toutes activités pouvant assouvir ses désirs cupides.

« Mais ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition », [1 Timothée 6: 9].

Tout cet argent lui monta à la tête, et il gagna en popularité au sein des quartiers sensibles. Grâce à ses affaires frauduleuses, il jouissait d'une vie luxueuse. Convaincu d'avoir une vie paisible sans soucis avec les autorités de ce pays, il persévérait sur son boulevard de perdition. Alors, la réalité en était tout autre, quelque chose se préparait dans les coulisses. Engouffré dans un tourbillon sombre, il gravit les échelons de la délinquance en devenant braqueur de haut rang. Dans le même élan, il fît la rencontre de Manu, une chrétienne, durant les fêtes de Noël. Cette trouvaille fut un coup de foudre tant pour l'un que l'autre. Portant de l'intérêt pour sa dulcinée, il fit preuve de transparence en brandissant sa vie ténébreuse. Désapprouvant les différentes activités de son conjoint, Manu grande battante, gardait espoir de le voir révolutionner, ce qui créa quelques tensions au sein du couple.

Malgré la naissance de leurs enfants, Yannis préféra tout de même rester sur son chemin spacieux comme nous le déconseille [Matthieu 7: 13].
La lumière et les ténèbres ne pouvant cohabiter, le couple subit de vives tensions et de multiples séparations. Préférant ses activités ténébreuses au dépit de sa vie de famille, il faillit perdre la vie, après avoir reçu un coup de couteau. Suite à cet épisode effrayant, Manu, en digne intercesseur, continua de prier pour son mari, et alla avec lui à l'église. Bien que Monsieur demeurait dans la méconnaissance et l’indifférence totale.

Têtu comme une mule, il reprit de plus belle son chemin mortuaire.
Sous l'emprise de l’alcool, les disputes gagnaient en ampleur. Mais ferme, Manu tint bon et continua à témoigner du Christ, elle répliquait sans cesse : « Jésus t'aime ». Des projets plein la tête, il voulut se rendre dans les Caraïbes. Infortuné, il entreprit de commettre des braquages. Mais insouciant, Yannis ne se doutait guère qu’il était dans la ligne de mire des autorités depuis un certain temps. En effet, un certain juillet 1996, lorsque Yannis rentra chez sa compagne, il eût la grande surprise d'y trouver la brigade du grand banditisme.
Encore des actes qui le propulsèrent tout droit en prison, en attente de savoir la peine qu'il risquerait d'encourir. Malgré sa négligence auprès de son épouse, Manu, elle, continua tout de même à démontrer de l'amour en lui rendant visite en prison. Et enfin, Yannis ne resta pas insensible à ce témoignage d’amour.

Toujours persévérante dans sa quête de toucher le cœur de son homme grâce à Christ, ses efforts finirent par être récompensés. En effet, le cher Yannis Gautier, cœur endurci et oreilles closes, laissa place à un cœur d’artichaut prêt à écouter la parole de Dieu au travers de sa conjointe. Les jours passèrent et la parole de Dieu pénétra son cœur et tellement désespéré il n'eût plus de choix que de s'abandonner entièrement à Christ et de le reconnaître en tant que Seigneur et Sauveur.
« Car il est écrit : Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langues donnera gloire à Dieu », [Romains 14: 11].

Suite à cet engagement, la parole de Dieu transforma son cœur meurtri en un cœur rempli de paix. Il comprit que ce n'est qu'en Dieu qu'il trouvera secours et refuge.
La vie de prison, loin d’être facile, il trouva refuge dans la parole de Dieu qu'il méditait jour et nuit. Puis il eût la révélation que le Dieu d'amour l'avait lavé et purifié de tous ses péchés. Un certain 17 février 1997, le juge exigea sa libération jusqu'à son jugement. Un signe que Dieu était avec lui car il répondit à ses prières et avait vu ses souffrances. Comment ne pas le louer et le remercier pour ses bienfaits dans notre vie ?
C'est ainsi que Yannis se réjouissait dans les couloirs de la prison et rendait gloire à Dieu. Cette grâce lui permit donc d'être présent aux côtés de sa famille durant la naissance de son 3ème enfant.

Bienvenue dans la lumière

Toujours en attente de son jugement, notre nouvelle recrue eût en tête de reconnaître et assumer les faits contre lui. Le verdict tomba un 7 décembre 1998.
A sa grande surprise il fut condamné à seulement 3 ans de prison avec sursis. C'est un bonheur qui s'enchaîna avec une douloureuse péripétie. Son frère, Franck, fut assassiné dans un restaurant à seulement 30 ans. Un bouleversement pour Yannis, mais un mal pour un bien. Car cette épreuve le poussera à témoigner de sa vie dans les quartiers sensibles, en prison, afin que jeunes dans la perdition, puissent à leur tour accepter Jésus dans leur vie avant de quitter cette terre, car notre vie ne nous appartient pas. 
« Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle », [Jean 12: 25].
C'est dans cet élan que son père avant de quitter la terre donna sa vie à Dieu.

Le diable n'approuvant pas son changement et son zèle pour le Seigneur, l'emprisonna dans l'alcool, ce qui engendra des idées noires, au serviteur. Mais Dieu son unique secours, le secourut et le délivra de cette énième emprise.
Il fut entièrement transformé par le Seigneur et s’engagea pleinement à son service, aux côtés de sa fidèle et tendre épouse. Dieu instaura en lui une passion et un amour pour le servir, ce qui poussa notre brave homme dans les quartiers sensibles et en prison afin d'annoncer la Bonne Nouvelle et partager son témoignage bouleversant.

Dans sa quête de renaissance il devint Pasteur au sein de l’Église Protestante Évangélique « Shekinah Minitry », à Maurepas dans les Yvelines.
Sorti de la délinquance, il est aujourd'hui marié et père de 5 enfants, auteur de deux ouvrages retraçant son parcours. En voici un extrait d'un qui vous mettra l'eau à la bouche.
« Quel est ce fardeau qui pousse la plus belle créature de Dieu à avoir une si faible estime de soi au point de ne pas aimer s'aimer, de ne pas s'accepter telle qu'elle est ? Qu'est-ce qui pousse notre jeunesse à croire qu'elle est si différente au point de se sentir mal-aimée et incomprise ? » [Sortir du rejet].
Il est également l'auteur [Des ténèbres à la lumière Matricule 52964]. Un ouvrage dans lequel Yannis Gautier s'exprime sur son enfance, son parcours et sa délivrance. Un livre riche, synonyme d'espoir qui ne laissera point la jeunesse de marbre.

La Rédaction

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