Urgence face à la surpopulation carcérale

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Cette année 2017 reste marquée par ses tristes augmentations. Après la hausse de décès sur les routes de France, c’est au tour des centres pénitenciers pour jeunes de connaître leur pic de fréquentation. Nous parlons même de l’explosion d’un seuil jamais atteint en 15 ans. Au 1er juillet, l’on dénombre 871 mineurs incarcérés en France; soit 20 de plus qu’en juin dernier. Une augmentation de 16,2% depuis octobre 2016, déplore plusieurs syndicats de l’Observatoire international des prisons et la Ligue des droits de l’Homme.
Les prisons sont donc surpeuplées et accueillent plus d’ados qu’elles ne peuvent.

Alors que le partage de cellule est interdit pour les mineurs, il se voit contraint d’être appliqué. De même que le transfert d’un lieu de détention à un autre, éloignant plusieurs jeunes de leurs familles. Dans les Yvelines, la prison pour mineurs de Porcheville, d’une capacité de 60 places a accueilli 62 détenus entre le 28 avril et le 2 mai.
« Des adolescents ont dormi par terre sur un matelas et se sont vus contraints de partager une cellule de 9m2, avec un cabinet de toilette ne permettant pas le respect de leur intimité. Cela s’est passé au quartier arrivant, c’est-à-dire avec des détenus dont la dangerosité n’a pas encore été jaugée, cela pose un réel problème de sécurité », expliquait Céline Pettini, éducatrice et membre du Syndicat national des personnels de l’éducation et du social.

Pour plusieurs éducateurs plongés dans la réalité de la situation, le doigt est pointé sur le renforcement des lois pénales visant à endiguer la délinquance. « Les mandats de dépôt sont plus longs qu’avant, limités à 15 jours, ils peuvent s’étendre à trois mois (…) Sur les 851 mineurs incarcérés, 647 étaient en détention provisoire et attendaient d’être jugés. »

Pire encore, il semblerait que l’Etat ait privilégié la création de places en établissements pénitentiaires au détriment des foyers de redressement. Or nous ne sommes sans savoir que la prison n’est en aucun cas un lieu de réinsertion, s’avérant plus destructrice que constructive pour beaucoup de jeunes. Ainsi de nombreux mineurs isolés étrangers, sans famille, sans attache, se retrouvent incarcérés plus facilement par les juges. Un acte discriminatoire selon l’éducateur Vito Fortunato. Ces jeunes, qui livrés à eux-mêmes dans la rue succombent plus facilement à la délinquance. Le problème doit donc être réglé à la source.

« On est davantage dans de l’exécution de peine que dans la lutte contre la récidive. On n’a jamais autant incarcéré qu’aujourd’hui », reconnaît une source pénitentiaire.
Car le problème ne concerne pas que les jeunes. Autre pic alarmant au 1er juillet 2017; 70 018 personnes étaient détenues en France, dont 3039 femmes.
Le problème viendrait-il donc de la société elle-même, qui abandonne ses concitoyens dans le trou noir du mal sans agir convenablement et la justice qui s’empresse de les enfermer sans crier gare. Comme l’on dit: « il vaut mieux prévenir que guérir ». C’est donc à ce stade que nous attirons l’attention de l’Eglise.

N’est-ce pas elle qui doit intervenir dans toutes les sphères de la société, auprès de toute couche sociale, apporter cette bonne nouvelle du Christ, prévenir contre le péché, les crimes? Cette bonne nouvelle qui guérit, enraye les ténèbres et apporte la lumière. Où est donc l’Eglise? Agit-elle comme il le faut? Car au vu de toute cette population piégée par le diable peuplant les prisons, on est en droit de se remettre en question et de constater à quel point le monde, particulièrement notre nation, la France a besoin de Jésus-Christ, car elle s’empêtre davantage dans la haine, la délinquance, le meurtre, et toute sorte de vices. Et n’oublions pas que les prisons abritent de nombreux innocents victimes du système, des Hommes.

Cette situation démontre également l’incapacité et l’impuissance des Hommes. Reconnaissons que sans Dieu, nous ne pouvons rien faire [Jean 15 v.5]. L’Eglise, désignée comme le sel de la terre et la lumière du monde [Matthieu 5 v.13-14] doit de ce pas être à nouveau ce canal de l’action et de la puissance de Dieu, qui doit à tout prix impacter la société. A l’instar de l’assemblée primitive dont on témoigne que « beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres […] le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, s’augmentait de plus en plus » [Actes 5 v.12-14]
Les véritables disciples du Seigneur détiennent cette clé du royaume de Dieu, et en selle, peuvent être ce sujet d’étonnement et de stupéfaction permettant à ces âmes perdues dans la confusion du monde d’y accéder.

Audrey Wolber

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