Une croyance en expansion

8th-post-featured

Une exhortation écrite par Yannick NILA

En vue des journées mondiales de la jeunesse, administrées par l'église catholique, une investigation a été réalisée concernant les croyances de cette dernière. En collaboration avec le service national pour l'évangélisation des jeunes, l'enquête a été faite auprès de 1000 Français ayant entre 18 et 30 ans du 9 au 17 juin 2016. Suite aux données récoltées, une comparaison avec les années précédentes a été faite; Et nous voyons quelques évolutions dont nous souhaiterions vous faire part.

Une jeunesse plus croyante que ses aînés

Dans cette France sceptique envers les croyances, nous trouvons tout de même 53% de jeunes pour qui l’existence de Dieu est fort probable. Un chiffrage élevé par rapport à l'année précédente qui était de 38%. Si nous faisons davantage marche arrière nous pouvons voir que ce pourcentage était encore moins élevé, soit 34%. Or de nos jours, 53% de jeunes se rattachent fièrement à une religion.
Mais que veut dire croire ? Adhérer à une idée tout en se fiant à celle-ci qui guidera nos agissements. Comment expliquer le fait que la jeunesse d'aujourd'hui soit plus croyante que jadis ? Selon la responsable de la pastorale des jeunes à la conférence des évêques de France, Nathalie Becquart, “une vraie rupture a eu lieu avec la génération 1968, où la pratique religieuse s'est brutalement affaissée. Mais elle ne s'est pas accentuée après”. De plus, elle nous informe que “40% prient, 30% disent que la dimension spirituelle est importante dans leur vie, un sur cinq a déjà participé à un rassemblement ou un pèlerinage : c'est bien plus que la pratique dominicale”.

Un certain sociologue, de l'université de Bordeaux, du nom de Charles Mercier s'exprime lui aussi sur le sujet. Pour lui, depuis les années 80, les jeunes affirment davantage leur identité par différents moyens, tels que les vêtements personnalisés (100% Jésus) ou les réseaux sociaux. Mais dans une France prônant la laïcité, comment cette diversité de croyances est-elle vécue ? Jean-François Bruneaud, sociologue, se fait une joie de répondre à notre question : “la plupart n'ont pas de problème avec la laïcité. Leur demande est plus une demande d'inclusion dans une laïcité qui s'est formée vis-à-vis de la religion catholique”. De plus, “pour les jeunes musulmans, la religion fait partie de la vie, et il est plus difficile de séparer le spirituel de l'identitaire que chez les chrétiens “culturels”, plus éloignés de la pratique. Beaucoup vont consommer de l’alcool mais se montrer très à cheval sur le halal : on est là face à une identité reconstruite par des jeunes qui n'ont pas eu de réelle transmission de la foi de leurs parents et se sont informés par leurs lectures, leurs amis ou Internet”.

Malgré cette prometteuse évolution, certains jeunes Français pensent qu'il est difficile dans ce pays de s'épanouir dans ses croyances. D'après Charles Mercier, “certains sont totalement intégrés, d'autres se sentent plutôt exclus, trouvant difficile d'assumer une identité religieuse dans la société française : mais ce sentiment traverse manifestement toutes les religions ; dans chacune, certaines sensibilités se sentent persécutées ou maltraitées”. Dans la continuité de l’enquête, une question a été posée: selon vous, la religion est-elle un facteur de paix, de division ou ni l'un ni l'autre ?

Croyances qui riment avec division

À notre grande surprise, 50% des jeunes déclarent que les croyances sont un facteur de division. Surprenant de voir que la moitié des jeunes Français pensent que les croyances sont néfastes. Mais cela pourrait se justifier quant aux différents attentats islamistes dont la France a été la cible depuis quelques temps.
De plus, “le fait religieux se porte mieux dans les grandes métropoles mondialisées que dans les territoires ruraux”, nous éclaire Charles Mercier.
Un autre aspect qui pourrait justifier ce phénomène, serait la rétrogradation des jeunes femmes; beaucoup plus libertines qu’autrefois.

Aujourd'hui, 51% des jeunes femmes se disent croyantes contre 55% d'hommes. À première vue, il est possible de penser que l'émergence de l'Islam auprès des hommes serait la cause mais notre sœur Nathalie Becquart nous informe “qu’Aux États-Unis aussi, on constate le même phénomène : les jeunes filles tendent à être moins en phase avec les positions de l’Église catholique”. Il est vrai que cette enquête englobe toutes les religions confondues mais soulignons tout de même que parmi ces religions il y a de plus en plus de jeunes qui croient en Jésus-Christ. Beaucoup de manifestations et d’événements se font par rapport à jadis. La jeunesse est plus éveillée qu'auparavant et n'hésite point à brandir sa foi, que ce soit dans les lieux publics ou ailleurs, comme « H24 pour Jésus », un ministère d'évangélisation regroupant des jeunes, afin d'amener le maximum d'âmes à la raison ainsi que de donner l'occasion de faire connaître Jésus-Christ notre Sauveur.
“Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création”, [Marc 16:15]. Il est temps que la France se réveille afin de combattre les ténèbres. La clé semble être aux mains de l’avenir de demain.

La Rédaction

Photographies

Voici les dernières actu des artistes

Laissez un commentaire