Un violeur obtient la garde partagée de l’enfant né de son crime

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Comment avoir foi en la justice des Hommes, alors qu’elle se corrompe allant même à protéger et défendre les criminels au détriment des victimes, lésées. Ce n’est plus un secret pour personne de voir tant d’innocents remplir les cellules pénitentiaires tandis qu’une foule de coupables se baladent tranquillement dans les rues. Existe-t-il réellement une justice fiable et honorable ?

Le dernier fait en date vient creuser le doute. Aux Etats-Unis, la justice vient d’accorder à un violeur la garde de l’enfant né de l’horreur qu’il infligea à sa victime, âgée de 12 ans aux moments des faits. Abusée sexuellement, elle tomba enceinte. Mais aujourd’hui, au grand dam de la jeune mère, son violeur et père de son fils âgé de 8 ans, a obtenu le droit de garde partagée.

Grâce judiciaire ? Nous dirons plutôt aberration. Révoltant ? Certainement. Lorsque l’on apprend que Christopher Mirasolo, le père, n’a écopé que d’une année de prison pour son crime après un arrangement avec la justice contre les 25 ans et une peine à vie qu’il encourait, et en plus de cela ne s’est pas privé de récidiver, à sa sortie, violant une autre jeune fille de moins de 15 ans. Il passa quatre autres années derrière les barreaux. Aujourd’hui, l’homme, inscrit au fichier des agresseurs sexuels, jouit d’une liberté conditionnelle, avec interdiction de s’approcher des écoles et autres lieux fréquentés par les enfants. Et s’il se retrouve en présence d’un enfant de moins de 17 ans, il doit être chaperonné par un adulte responsable.

Pourtant, rien de tout cela n’a freiné la justice pour rendre son verdict jugé « abjecte » pour Rebecca Kiessling, l’avocate de la jeune mère, qui a depuis lancé une procédure de protection contre le père. Cette dernière est d’ailleurs sommée de quitter la Floride pour s’installer dans le Michigan, près du père.
« Le juge a donné l’adresse de la victime à son violeur, a ordonné que son nom soit inscrit sur le certificat de naissance, et tout cela sans le consentement de la mère et sans lui laisser la possibilité de s’expliquer », a précisé Me Kiessling.
Tout a commencé lorsque la victime a déposé une demande d’aide sociale. Le tribunal a par la suite informé M. Mirasolo qu’il était père, il y a tout juste un mois.
« Mon client n’a jamais rien demandé. Cela a été décidé par un procureur. Je ne sais pas ce qu’il va faire à propos de cet enfant. Nous allons devoir en parler. »

Malheureusement, nous ne sommes guère face à un cas isolé. Car en sus d’avoir été violées, de nombreuses victimes tombent enceintes et ne sont guère pour autant protégées. Face à cela, près de 200 000 d’entre elles de moins de 18 ans, sont contraintes de se marier pour étouffer le viol passé.
L’on rapporte même qu’une loi visant à protéger les victimes de viol a été rejetée pour la neuvième fois dans le Maryland. La justice leur exige de s’accorder avec leurs violeurs quant à l’éducation des enfants conçus.

« Si une femme choisit d’élever son enfant, cela signifie qu’elle aura des contacts avec son violeur pendant, au moins, les dix-huit prochaines années », dénonce amèrement le NARAL Pro-Choice Maryland, une association en défense des droits des femmes. Le violeur se retrouve alors en position de force, une fois encore, sur sa victime. Cette réalité est toujours appliquée dans les états du Mississipi, Dakota du Nord, Wyoming, Alabama, Nouveau-Mexique et Minnesota.

A croire que personne ne se soucie de ce que peuvent ressentir ces pauvres jeunes mères victimes. Seules face à la justice censée les défendre. Sur qui compter ? Vers qui se tourner ? Qui peut nous comprendre ? Nous écouter ? Nous défendre ?
Chercher dans ce monde relève d’une vaine quête. Mais il n’est d’espoir qu’en se tournant vers le protecteur, le juste juge, qui se place du côté des faibles et rétribue le méchant pour ses actes.
« Il juge le monde avec justice, Il juge les peuples avec droiture. L'Eternel est un refuge pour l'opprimé, Un refuge au temps de la détresse. Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi. Car tu n'abandonnes pas ceux qui te cherchent, ô Eternel ! » [Psaume 9 v8-10].
Victime d’injustice, tournez alors le regard vers Celui qui rémunère certainement dans sa pleine grâce, car du côté des Hommes n’est que déception.

Audrey Wolber

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