Troubles du sommeil ; un enjeu physique et spirituel

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Noyau de vie

Souvent négligé, retardé, interrompu, voire même écourté, le sommeil est pourtant une activité indispensable à notre bon fonctionnement, notre équilibre. En effet, l’Homme est fait de cycle et celui du sommeil occupe le tiers de sa vie.
Sans cesse étudié, et suite à la journée nationale du sommeil du 16 mars dernier, de nombreux professionnels (médecins généralistes, neuroscientifiques) ont mis en avant les troubles du sommeil.
A l’heure des campagnes de santé publique, « manger, bouger », « mangez cinq fruits et légumes par jour », la mode du bio, du vegan, de la fitness, de vivre dans un corps sain et en bonne santé; bon nombre de personnes se sont ruées dans les salles de sport et autres activités sportives, un rythme devenu à présent plus soutenu dans lequel le sommeil prend désormais moins de place.
Et pour cause, les études montrent que le temps de sommeil s’est réduit en moyenne d’1 heure et 15 minutes en quinze ans dans notre pays.

Une bonne nuit de sommeil recommandée est de huit heures. Le professeur Pierre Philip, directeur de l’unité de recherche du sommeil, addiction et neuropsychiatrie de Bordeaux, explique qu’ « on se rend compte depuis quelques années à quel point le sommeil a un rôle crucial pour de nombreuses fonctions biologiques de l’organisme, jusqu’à jouer sur l’efficacité du système immunitaire ». En effet, le sommeil a une grande importance pour le bon fonctionnement du cerveau et pour le reste du corps également.
« Le sommeil doit clairement devenir un enjeu de santé publique pour les autorités », interpelle le professeur bordelais.
Vous ne le savez peut-être pas, mais le sommeil est constitué de plusieurs cycles d’environ 90 minutes chacun, comprenant le cycle du sommeil lent et celui du sommeil paradoxal suivi de la phase intermédiaire. Selon le site sommeil.com, le sommeil lent est un cycle qui occupe 50% du temps global du sommeil et est le moment au cours duquel les souvenirs d’actions récentes se consolident, explique également Pierre Philip, alors que le sommeil paradoxal quant à lui consolidera les souvenirs de type émotionnels.

Les effets du repos ne sont donc point à négliger sur notre cerveau, bienfaisants pour l’apprentissage ainsi que la mémoire mais pas seulement.
Le sommeil permet de mettre notre cerveau ainsi que notre corps en pause. Cet instant est essentiel pour recharger ces batteries que nous disposons en nous.
Il est important de savoir que lorsque nous dormons, tout un système biologique se met en route pour lutter contre toutes les inflammations subies dans la journée et ainsi éliminer les protéines liées à ces dernières qui sont à l’origine de nombreux problèmes de santé: obésité, maladies cardio-vasculaires et auto-immunes. Un manque de sommeil peut ainsi causer le risque d’apparition de ces maladies, en raison d’une élimination moins efficace, trop faible.

Les plus touchés par ce déficit de sommeil sont les plus jeunes, les adolescents, plongés dans leurs petits écrans, smartphones, tablettes, etc., devenus pour eux un moyen de se bercer pour dormir alors qu’au contraire ces petites lumières vives et bleutées ont plus tendance à les maintenir en éveil, et exciter leur cerveau, retardant ainsi leur sommeil.
Un jeune a besoin pour son bien-être de dormir entre 8 à 10h de temps quotidiennement, or il s’avère que les 15-24 ans dorment moins de 8h par nuit, selon une enquête de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), rendue publique.
De cette étude, ressortent six précieux conseils pour une bonne nuit de sommeil, publiés notamment par Le Figaro.

Les 6 conseils pour une bonne nuit de sommeil

D’une part, instaurer un «couvre-feu digital». En effet, nous avons tous pour habitude de naviguer une dernière fois sur les différents espaces sociaux avant de dormir, à l’affût des actualités, des derniers partages, de la dernière conversation. En gros, rien qui ne permette en réalité d’amorcer un ralentissement du cerveau. Ainsi, l’INSV propose d’instaurer dans nos habitudes ce couvre-feu digital pour ainsi idéalement éteindre, ou repousser loin de nous nos appareils au moins 1h avant de dormir. « La télévision est tolérée si elle regardée de loin et surtout instaurer un «couvre-feu digital» pour éviter tout réveil intempestif. »

Secundo, pratiquer la grasse matinée avec modération. « Selon l’étude, les jeunes se couchent une demi-heure plus tard le week-end qu’en semaine, et se lèvent en moyenne 2h40 après leur réveil hebdomadaire. » Si cela paraît être un bon moyen de récupérer le sommeil perdu, il n’en serait rien ! Car le repos du matin est moins efficace que celui de la nuit; et « au moment de la puberté, les modifications hormonales entraînent déjà un décalage de l’horloge biologique et une difficulté à trouver le sommeil », explique le Dr Joëlle Adrien, neurobiologiste et Présidente de l’INSV. « Il est important de ne pas accentuer ce handicap».
Pour cela, il est ainsi plus préférable de faire une sieste en début d’après-midi.
Tertio, exercer une activité sportive régulière. Oui, mais pas trop tard ! Car adapter un bon timing est l’idéal pour les sportifs en tout genre et pour cause, ces derniers trouveraient plus rapidement le sommeil que les non sportifs, sur un moyenne d’environ 6 minutes. La régularité de l’activité permet ainsi de trouver un bon sommeil et non la durée de l’activité.
Passé 20h, il serait même recommandé d’éviter toute activité car la température du corps augmente ainsi que l’excitation physique et émotionnelle pouvant ainsi perturber l’endormissement. De même, une longue marche à pied peut aider les insomniaques à trouver le repos.

Poursuivons… Il serait également conseillé de limiter drastiquement les boissons énergisantes et la cigarette. Les café, thé, etc. régulièrement consommés auraient pour effet de reporter les effets du sommeil (fatigue, difficulté de concentration et autre…), provoquer des difficultés d’endormissement et augmenter les réveils nocturnes. Des effets retrouvés également via la consommation de tabac et drogues. Puis, limiter la durée des siestes à 30 min et pas plus en début d’après-midi ! Au-delà, les conséquences seraient néfastes car « on s’expose au risque de rentrer en phase de sommeil profond. Le réveil sera plus difficile, la reprise de vigilance plus longue et cela risque de décaler l’heure du coucher, déréglant ainsi le cycle biologique », explique le Dr Joëlle Adrien neurobiologiste et Présidente de l’INSV.
Enfin, réaménager sa chambre. Les spécialistes de l’INSV conseilleraient surtout aux adolescents d’aménager les chambres afin de créer un espace distinct du lit pour les moments de pauses, de détentes, différents de ceux du sommeil. En effet, « un adolescent qui se conditionne à être éveillé dans son lit fabrique ainsi le berceau de sa future insomnie », développe le Dr Marie-Pia d’Ortho, pneumologue à l’hôpital Bichat (AP-HP).

Un corps sain pour un esprit sain

Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Église, parce que nous sommes membres de son corps. [Ephésiens 5 v.29-30 – La Bible]

N’oublions pas que notre corps est comme une machine nécessitant du repos pour se recharger et fonctionner correctement. Dieu nous a créés dans une logique, un fonctionnement face auquel nous ne pouvons aller à l’encontre. Il est important d’y veiller et de prendre soin de nous, car chaque chose que nous faisons génère des répercussions. Nous devons avoir une hygiène de vie saine, car prendre soin de notre corps, être en bonne santé, fait partie des recommandations de Dieu. Une bonne hygiène de vie favorise un état spirituel sain.
Le monde dans lequel nous sommes nous pousse à produire plus, dépenser plus d’énergie, à fournir plus d’efforts mais très souvent, nous finissons par nous négliger. La distraction, les plaisirs, loisirs de ce monde nous éloignent du bien-être que Dieu veut pour nous, tant spirituel que physique. Et la science approuve !
Pour cela, chers lecteurs, ne négligeons point les cycles naturels de notre corps, tout ce que Dieu a créé a un but, et le sommeil en fait partie. Sa carence viendrait créer un manque de concentration, des difficultés de réflexion, la somnolence, l’irritabilité, la nervosité, etc. Ecoutons notre corps, et surtout prenons du temps pour Dieu, méditons sa parole. Et pourquoi même ne pas prendre des temps de jeûne en se privant de toutes ces distractions afin de se recentrer physiquement et spirituellement. Nous n’en serons que gagnant !

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Rosine Mankangila

Artistes Press

Artiste, Journaliste presentatrice, assistante de tournage, Perchwoman, Entrepreneuse

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