Une exhortation écrite par Yannick NILA

Certaines personnes ont du mal à recevoir les enseignements sur ce phénomène de tatouage. Cette pratique devient de plus en plus célèbre dans notre société. Cependant, ce n’est pas parce qu’elle est approuvée par le monde qu’elle est forcément acceptée aux yeux de Dieu, ce n’est pas parce qu’elle est populaire que cela signifie qu’elle est juste. C’est aussi le cas du divorce ou de l’avortement, des concepts que Dieu n’adopte point. Nous devrions toujours examiner les choses à partir de leur racine et de leurs fruits.

Au début de ce mois d’octobre, un pasteur d’une église de Las Vegas, décrite comme “une église bâtie pour les personnes qui n’aiment pas l’église”, fait l’apologie du tatouage et met en évidence son importance dans les questions liées à l’identité. Ce dernier, accompagné de ses fidèles, va jusqu’à se faire tatouer pendant le service du culte.
La théorie défendue par cette branche est que le tatouage est un moyen utilisé pour adapter son identité aux écritures. Chaque personne a vécu certains revers dans la vie qui laissent une marque et commencent à définir leur auto-perception. Et ces marques peuvent être symbolisées par un tatouage.
Le but recherché est de démontrer que se faire tatouer la Parole de Dieu sur son corps, par exemple, permet d’affirmer son identité de chrétien, d’enfant de Dieu. Quel mal y a-t-il à se faire tatouer Jean 3:16 sur le bras ? Tout le monde verrait que l’on est croyant; et en même temps, ce serait un moyen d’évangéliser ceux qui le liront s’ils ne connaissent pas Dieu.

Ce n’est pas la seule église à revenir sur la question des tatouages. Certains chrétiens affirment que ce n’est pas un problème d’état, l’on peut le faire ou pas, chacun a le choix. Ils reviennent sur le passage de Lévitique 19:28 qui interdit les “incisions dans [la] chair pour un mort” ou d’“imprimer [des] figures sur [soi]”.
Ils précisent que l'Écriture ne se réfère pas simplement à tout marquage du corps. Mais plutôt à ceux qui faisaient référence aux dieux païens. Nous constatons même que certains pasteurs nous rassurent en affirmant que les Lois prohibitives de l'Ancien Testament, telles que celles trouvées dans Lévitique 19, comprenant des lois civiles, rituelles et morales, ont été accomplies par le Christ. Par conséquent, elles ne sont plus en vigueur car nous ne sommes plus sous le régime de la Loi, nous sommes maintenant sous celui de la grâce. Cette interdiction n’est donc plus une obligation, mais plutôt une option: si l’on est convaincu personnellement par le Saint-Esprit de se faire tatouer, l’on peut.
Il y en a qui peuvent aller jusqu’à se procurer certaines idées de la Bible montrant que les enfants d’Israël pouvaient être soit tatoués, soit percés: Rebecca, femme d’Isaac, avait un anneau au nez (Genèse 24:30); et dans l’Apocalypse, Christ est décrit comme ayant une marque sur sa cuisse où il était écrit “ Roi des rois, Seigneur des seigneurs” (Apocalypse 19:16).
Et enfin, les tatouages ​​ne sont bonnement vus que comme un exutoire créatif pour l'expression de soi et de l’individualité. Ils démontrent simplement ce que les personnes sont dans leur fort intérieur. D’où, cette pratique demeure inoffensive. Par conséquent, elle peut être utilisée pour l’avancement de l’Evangile.

Mais en réalité…

Il est étonnant de noter à quel point l’Homme veut à tout prix trouver une raison “humaine” en ce qui concerne la Parole de Dieu.
Tout d’abord, notre corps est le Temple du Saint-Esprit, il ne nous appartient pas. Nous devons donc nous abstenir d’y poser des marques qui finiront par s’estomper avec le temps sans l’accord du propriétaire.
A noter que médicalement parlant, les tatouages peuvent provoquer le cancer de la peau.
Puis sachons que le peuple d’Israël vit, dans l’Ancien Testament, aux côtés de certains peuples ayant une culture païenne différente de celle que Dieu pouvait approuver. La Loi a été justement mise en place pour mettre fin à certaines pratiques, dont le tatouage.

Lorsque nous examinons le cas de Rebecca, nous décelons plusieurs faits. Cette dernière vit à une époque où Israël n’existe pas encore et personne d’autre qu’Abraham et sa famille ne connaît l’Eternel. De plus, elle est mésopotamienne, et sa culture sera abolie par la suite par la Loi de Moïse.
En ce qui concerne la marque sur la cuisse de Jésus, sachons faire la part des choses car il s’agit là d’une vision de Jean. Et cela ne doit pas être pris au pied de la lettre.
Mais plus important encore, Christ a accompli la Loi, c’est un fait.

“Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour l’accomplir” [Matthieu 5:17].

Il est venu s’acquitter de la dette de l’Homme en accomplissant ce que la Loi préconisait “Car le salaire du péché, c'est la mort;[…]” (Romains 6:23). Cependant, Il n’est pas venu annuler la Loi, il n’a fait qu’abolir la loi cérémonielle, c’est-à-dire tout ce qui se rapportait aux sacrifices; tout ce que l’Homme avait mis en place pour atteindre Dieu. Tout a été accompli une bonne fois pour toute au travers de la croix; et aujourd’hui les humains n’ont plus besoin d’user de sacrifices ou voies et moyens pour s’attirer la faveur de Dieu, il nous suffit juste de croire en Christ et de L’accepter comme Seigneur et Sauveur afin d’être réconcilié avec le Père Céleste.

D’où, dire que Christ a aboli la Loi signifierait que tout ce qui a été dit dans l’Ancien Testament est aboli. Donc nous pouvons naturellement retourner vers nos pulsions premières et tuer, par exemple, notre prochain; car la loi qui dit que nous ne devons point tuer n’aura plus d’effet. Incohérent!
Dans la même idée, la Bible nous demande de garder la Parole de Dieu près de nous, dans notre coeur (Romains 10:8), afin que nous puissions l’utiliser à chaque instant. Dieu veut nous marquer de l’intérieur, Il veut marquer Sa Parole dans notre coeur car ceux qui sont nés de Dieu se laissent imprégner intérieurement.

“Tout est permis, mais tout n’est pas utile, tout est permis, mais tout n’édifie pas” [1 Corinthiens 10 v.23]

Alors à quoi bon la tatouer sur un corps mortel qui finira en poussière ? L’Eternel cherche de vrais adorateurs qui l’adorent en Esprit et en vérité (Jean 4:23); Il ne nous demande point de nous marquer pour Lui appartenir. Nous devons simplement Le glorifier avec notre esprit et notre corps. L’essentiel est de vivre les Écritures comme partie intégrante de nos vies.
En plus de tout cela, l’humain se désintéresse vite, il oubliera forcément la parole ou le dessin qu’il s’est marqué sur sa peau, et cette vérité ne sera pas ancrée en Lui; il ne pourra la méditer jour et nuit (Josué 1:8).
Mais encore, le système de marquage nous rappelle la marque de la bête qui se posait sur la peau, à l’extérieur du corps. L’on est poussé à nous souvenir de l’origine sinistre et diabolique de cette pratique qui, ne l’oublions pas, a été mise en place pour des païens en l’honneur de leurs dieux. Il est indéniable qu’une méthode ayant des racines aussi occultes ne prédit malheureusement rien de bon pour le porteur de la marque. A nous de réfléchir à deux fois avant d’y penser, agissons donc avec sagesse.

La Rédaction

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