Samson, une nouvelle production de Pureflix, annoncée pour Février 2018

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

La Bible, le livre le plus influent de l’histoire de l’humanité, inspira les scénarios hollywoodiens les plus fantastiques, mystiques et légendaires, depuis le XXème siècle, tels que Le monde de Narnia, et bien d’autres. Auxquels on rajoute les adaptations illustrant à l’écran les plus grands héros et leaders de la foi chrétienne, sans oublier la vie du messie, Jésus-Christ. Les dix commandements de Cecil B. DeMille en 1956, et La passion du Christ de Mel Gibson en 2004 en sont de beaux exemples.
Dans la foulée, un nouvel héros est une nouvelle fois mis à l’honneur, Samson. L’homme Israélite ayant reçu de Dieu une force extraordinaire pour battre l’empire oppresseur, les Philistins. Après le célèbre film Samson et Dalila de Cecil B. DeMille en 1949, puis sa réadaptation en 1989, sans oublier la mini-série à succès La Bible en 2013, qui relata ses aventures, Samson s’apprête à réapparaître à nouveau sur les grands écrans américains à la rentrée prochaine, sous la production de Pureflix Entertainment. Qui annonça une sortie dans les salles américaines, prévue le 16 février 2018. Alors qu’une sortie Outre-Manche ne semble encore à l’ordre du jour.

« La plupart des gens savent que Samson avait de longs cheveux, que Delilah l'a coupé et qu'il a perdu ses forces, mais il y a tellement plus ... Samson était un héros involontaire et son chemin pour retrouver sa foi, toute l’histoire, est pertinente en 2017. »

Après ses films à succès God’s Not Dead, qui récolta 100 000 000 de dollars au box-office, et le célèbre Woodlawn, l’entreprise PureFlix Entertainment se lance un nouveau défi et non des moindres. Elle remet donc au goût du jour l’histoire d’un des célèbres personnages bibliques, Samson. Tourné en Afrique du Sud, dans un cadre idyllique, comme le révèlent les photos des acteurs publiées sur les réseaux sociaux, le film s’annonce être un réel chef-d’œuvre. De quoi raviver les cœurs des cinéphiles aux convictions évangéliques. Le trailer est par ailleurs déjà disponible sur Youtube.
Dans le rôle de Samson, Taylor James, aperçu dans la comédie musicale Mamma Mia en 2008 ou encore Blitz en 2011 et récemment dans Christmas Eve en 2015. Autres acteurs, Jackson Rathbone, un des vampires de Twilight, et Billy Zane donnant la réplique à Dicaprio dans Titanic.

PureFlix dérivée de Netflix, s’oriente vers des productions défendant les valeurs évangéliques

« Pour tous ceux qui se sont déjà demandé s'ils pouvaient vraiment faire ce que Dieu leur a demandé de faire, ce film est pour eux », communiqua Michael Scott, président de PureFlix.
Si la firme créée en 2005 se défend d’être une entreprise dite chrétienne, sa raison d’être réside dans sa distinction, sa conviction. C’est-à-dire, proposer des programmes spécialement familiaux, aux contenus filmographiques porteurs de messages évangéliques très explicites.

« Samson est basé sur la puissante épopée biblique d'un champion choisi par Dieu pour délivrer Israël: sa force surnaturelle et ses décisions impulsives l'opposent rapidement à l'empire oppressif des Philistins : après avoir été trahi par un prince méchant et une belle tentatrice, Samson fait de nouveau appel à son Dieu pour sa force surnaturelle et transforme l'emprisonnement et l'aveuglement en victoire finale »

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Quel est donc le réel but de ce film ? Encourager, inspirer et guider chaque spectateur à contempler « la Passion, la Trahison et la Rédemption ». Des valeurs véhiculées dans l’histoire du héros, qui conduiront les spectateurs à ne plus regarder les échecs de leur vie, comme étant une finalité. Des échecs qui, si l’on en croit l’histoire de Samson, peuvent être des tremplins pour un meilleur élan vers des victoires et réussites futures.

Petite rétrospective. Fils de juge, étant lui-même le dernier des douze juges d’Israël, Samson, choix de Dieu pour libérer son peuple en proie à la servitude du règne des Philistins, est également un Nazir. Il s’agit d’une personne consacrée à Dieu, suivant un mode de vie respectueux de certaines règles. Ne jamais se couper les cheveux est une de ces prescriptions. Car là réside la force extraordinaire du Nazir. De surcroît, il ne doit révéler à quiconque cette particularité divine. L’homme à la force surnaturelle réalisera alors plusieurs exploits.
Mais pour Samson, une femme, l’amour de sa vie, Dalida, du peuple ennemi au but sournois, réussit à lui soutirer son secret et le livra entre les mains des Philistins. Le héros sera alors emprisonné et torturé, jusqu’à ce qu’une dernière occasion de libérer son peuple se présente. Par un dernier miracle qui lui fut accordé par Dieu, Samson profita d’une grande célébration païenne réunissant tout l’empire Philistin, pour effondrer les fondations de la bâtisse où se déroulaient les festivités. Il mourut en martyr, tout en écrasant l’ennemi d’Israël sous les décombres. Nous vous invitons à la lecture du livre de [Juge chap.13 à 16]

Samson, ce film audacieux, saura-t-il convaincre le public pluri-ethnique américain ?

Assurément, un projet d’une telle envergure n’échappera guère aux critiques. Car les récits bibliques aussi authentiques que mystiques, ne cessent d’être revisités par les réalisateurs, afin d’y apporter une part de rationalisme. De ce fait, l’histoire de Samson paraîtra-t-elle aussi réaliste et surnaturelle que ce que narrent les livres de Juges ?
Immanquablement, un bémol s’observe. Apparaissant à l’image avec une longue chevelure brune intense, et un teint sauvagement hâlé, Taylor James alias Samson porte des traits physiques, rappelant fortement l’image d’un personnage Disney, Tarzan.

De plus, historiquement parlant et selon les descriptions géographiques, l’épopée de Samson se déroule à Canaan. Ce dernier ne pouvait avoir des traits caucasiens. D’autant plus qu’il est prouvé que le peuple de Canaan serait descendant du peuple noir subsaharien. Et ces caractéristiques physiques assez dérangeantes dans le monde d’Hollywood, furent pourtant bien illustrées dans la mini-série La Bible, créée par Mark Burnett et Roma Downey.
Ainsi, une perte de réalisme dénature un tant soit peu cette histoire aussi fantasmagorique qu’énigmatique, adaptée depuis des générations comme bien d’autres œuvres du même registre, pour plaire au grand public occidental. Si les avis semblent très positifs, des messages récurrents d’internautes viennent souligner ce manque d’authenticité assez frappant.

« Je pensais que de là où venait Samson, ils avaient une peau plus foncée », souligne To tosh, un internaute. Appuyé par Mr. Asshole, « Je déteste quand Hollywood fait ce genre de film. Habituellement tous les genres bibliques, les biopic, même basés sur une histoire vraie sont pour la plupart véridiques à 60% et fictifs à 40%. Ainsi la plupart des films bibliques sont blanchis et exagérés. » ; et John Alexander, « Lol, Samson est supposé être noir. »

Si ce récit est certes rangé au rang de mythes et légendes, il ne l’est guère pour les croyants. Le livre de Juges relatant les victoires et défaites de Samson, et bien d’autres personnages charismatiques tels que Gédéon, atteste manifestement la puissance de Dieu, élevant ses élus aux rangs d’héros, de leaders et conquérants. Afin que leurs témoignages servent d’enseignements aux générations futures.
Quoi qu’il en soit, il est certain que ce film s’annonce tel un réel défi, pour les acteurs et toute l’équipe qui s’attaquent à la représentation d’une histoire biblique. Dans un continent où la foi en Christ est dominante, nul doute qu’au regard de la bande-annonce, chacun y apportera sa pointe de sel dans les commentaires. Mais « Qu'importe? De toute manière, que ce soit pour l'apparence, que ce soit sincèrement, Christ n'est pas moins annoncé… » [Philippiens 1 v.18]
Quels que soient les avis, nous prions que le synopsis, la réalisation ainsi que le jeu des acteurs captivent les âmes les plus récalcitrantes à l’égard des récits bibliques. Bien entendu, nous espérons que le message de foi véhiculé dans ce film, soit perçu par tous. Dans l’intérêt de sensibiliser de nouvelles âmes pour la cause de l’évangile. D’ici-là, prenons notre mal en patience jusqu’en février prochain.

Wissa KOLOLO

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