Quatre pays menacés par la famine

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Tandis que parmi nous, beaucoup aiment s’apitoyer sur leur sort, nous oublions que de l’autre côté du monde, il y a près de 795 millions de personnes qui souffrent de la famine. Soit 1 personne sur 9 dans le monde. On remarque qu’en grande partie ces chiffres se réfèrent au pays en voie de développement. Ces mêmes statistiques nous révèlent que la famine causa la mort de 3,1 millions d’enfants soit 45% de la population, au cours de ces cinq dernières années. Voilà un chiffre qui nous interpelle sur le sort pénible qu’endurent ces enfants, contraints pour nombreux d’entre eux de se rendre à l’école l’estomac vide. Ils en viennent à livrer, chaque jour, un véritable combat.

Aujourd’hui l’UNICEF tire la sonnette d’alarme en rapportant qu’en Somalie, au Soudan du Sud, au Yémen et au Nigéria, près de 1,4 million d’enfants risqueraient de mourir de faim. La famine est d’une telle ampleur qu’il est estimé que plus de 20 millions de personnes mourront cet été, si aucune action n’est menée d’ici-là. Sachant qu’il y a 6 ans, la corne de l’Afrique a fortement été perturbée par la famine. Malheureusement, pallier cette disette relève quasiment de l’impossible, les pays ayant épuisé toutes leurs ressources. Selon Muhannad Hadi, directeur régional du programme alimentaire mondial du Moyen Orient, Asie centrale et Europe de l’Est, il leur est difficile voire impossible d’aider toutes ces populations, sans une aide extérieure.

Les guerres civiles qui rongent ces pays sont grandement en cause de cette pénurie alimentaire. Au Nigéria, la crainte s’est emparée de la population face au groupe islamique Boko Haram, qui siège au nord-est du pays. Une contrée où près de 450 000 enfants souffrent de malnutrition. Au Yémen, près de 21 millions d’habitants sont touchés. Les 185 000 enfants de la Somalie sont, eux, principalement touchés par la sécheresse, tout comme les 270 000 enfants Sud-Soudanais. Comprenez-vous bien l’urgence de la situation, plaçant l’UNICEF dans l’embarras le plus total, bien qu’ayant déployé un système d’aide mais qui aujourd’hui ne suffit plus. Les conflits à répétition, l’effondrement de l’économie dévastent ces pays, ravagent les terrains agricoles.

Pour l’UNICEF, la communauté internationale doit se manifester et intervenir en faisant pression sur les gouvernements et groupes rebelles afin d’y favoriser la paix. Pour que les organismes internationaux puissent apporter des solutions à cette famine.
Voici le combat quotidien du Programme Alimentaire Mondial créé en 1961. Financé par des contributions volontaires, il intervient là où la famine atteint son pic le plus élevé. Chaque année, le programme vient en aide à plus de 80 millions de personnes dans près de 80 pays.

Pour Anthony Lake, directeur de l’UNICEF, “nous pouvons encore sauver de nombreuses vies”. Pour nous, enfants de Dieu, l’Eglise, elle aussi, doit se trouver sur le terrain auprès des démunis et secourir le malheureux par le partage du pain. Car nous savons du reste, que l’Eternel est celui qui pourvoit à tous nos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ [Philippiens 4 v.19]
Ayons un coeur selon Dieu, “partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable.” [Esaïe 58 v.7]

Ne restons point insensibles; Agissons ensemble !

La Rédaction

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