Un Poème de Sandrine BRAGA
En fermant l'oreille aux cris amers de la souffrance,
J'ai goûté l'exquis bonheur coulant de mes larmes
Quand le victorieux clama :
« Délivrance et libération, mon enfant prend mon manteau blanc »
Pour Moi, qui ignorais que le salut avait ce goût-là !
Ce fut si savoureux, aussi vivifiant que doux ;
Dans le chaos bruyants de mon être
Il est venu éteindre ma douleur :
Christ a arrosé du précieux vin mes entrailles
Et fait jaillir du miel du creux de mes entailles
Chaque instant manifesté a animé en mon sein
La vie véridique et véritable
Ah la délicate onde de joie
Qui s'épanche sur mon désespoir
Jusque dans les peurs latentes
Mon sauveur m'a envahi puis ravivé la foi
A présent sûrement je sifflote un hymne de paix
C'est le premier jour du reste de ma vie
Que de bienfaits, que de répit
Lorsque sa main d’amour s'est substituée à ma faiblesse
Je lui dis oui
Car dans ma bouche je peux conter haut mes errances
Un grand OUI
À l'espérance retrouvée par-dessous le voile déchiré
C'est le ressuscité qui a relevé ma courbure
Voilà pourquoi, au milieu de l'aurore, mon âme danse [...]
{Artistes Press}