Une exhortation écrite par Yannick NILA

Il n’est pas encore 10h ce mardi 26 juillet au matin, qu’une messe a été l’objet d’une nouvelle barbarie, signée, encore et encore l’Etat Islamique.
Deux assaillants, équipés d’armes blanches, pénètrent dans la bâtisse et se retranchent en prenant en otage le curé, deux bonnes soeurs et deux fidèles. Une interruption sous les cris d’Allah Akbar, qui vient mettre fin au paisible recueillement de prière.

Très vite alertés par une des soeurs présentes dans la paroisse, les forces de l’ordre, notamment la BRI et le RAID ne tardent à se rendre sur place.
“Ils sont entrés brusquement. Ils ont pris l’espace. Ils parlaient en arabe. J’ai vu un couteau. Je suis partie au moment où ils commençaient à agresser le père Jacques. Je ne sais même pas s’ils ont réalisé que je partais”, a témoigné la soeur au Figaro.
Sous les coups de 11h, l’assaut est donné, et nombreux sont les riverains à avoir été auditeurs des tirs.

Après des échanges nourris, les forcenés finissent par être abattus par les forces de l’ordre, qui une fois entrés, découvrent avec malheur le corps étendu du curé de la paroisse, ainsi qu’un otage gravement blessé, actuellement entre la vie et la mort. A 84 ans, le père Jacques Hamel, servait avec dévotion dans l’Eglise, depuis plus de 60 ans.
“Ma famille habite ici depuis plus de 35 ans, et on l’a toujours connu […] C’était quelqu’un de très apprécié dans la commune. Il était très discret, il n’aimait pas se mettre en avant”, témoigne Eulalie Garcia, une riveraine, de l’homme qui lui a enseigné le catéchisme quand elle était enfant.

Décrit comme un grand acteur de solidarité et de générosité dans la ville, le père Jacques Hamel aura servi jusqu’au bout, avant d’être égorgé par la barbarie humaine.
Depuis la Pologne, à Cracovie, où se tiennent actuellement les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), l’archevêque de Rouen, Mgr Lebrun, abasourdi par cette nouvelle sanglante, a laissé exprimer sa douleur via un communiqué.

“De Cracovie, j’apprends la tuerie advenue ce matin à l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Elle fait trois victimes: le prêtre, le père Jacques Hamel, et les auteurs de l’assassinat […] Je crie vers Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté. J’ose inviter les non-croyants à s’unir à ce cri […] Dès ce soir, je serai dans mon diocèse auprès des familles et de la communauté paroissiale très choquée. L’Eglise catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes”, avant d’ajouter à quel point “c’est insupportable, mais nous n’allons pas prendre les armes, nous allons prier, essayer d’aimer comme Jésus nous l’a appris.”

Entre douleur et stupeur

Dans une nation, certes laïque, l’émotion reste forte du côté de la classe politique. A gauche, comme à droite et même au Front National, l’on déplore ce nouvel attentat. Pour Nicolas Sarkozy, président des Républicains, “c’est l’âme de la France qui est touchée”.
Une pensée renchérie par le chef de l’Etat, M. Hollande qui a déclaré, après s’être très vite rendu sur les lieux du drame, “Ce sont les catholiques qui ont été frappés, mais ce sont tous les Français qui se sentent concernés”, après avoir dénoncé “un ignoble attentat terroriste”.
Le Ministre des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault, appelle, quant à lui, à l’unité face à l’horreur.

“Ceux qui sont à l'origine de tous ces attentats, je pense à celui de Nice et encore ces derniers jours en Allemagne, veulent diviser nos sociétés, nos démocraties, notre vivre-ensemble entre croyants et incroyants, entre catholiques et musulmans, entre laïcs et croyants. C'est ce qui fait notre spécificité, notre démocratie, notre force, c'est ça aussi qui est attaqué…”

Mais la tristesse l’emporte davantage dans le clan chrétien. Sur Twitter, apparaît même en top les hashtags #JeSuisPrêtre et #JeSuisCatholique.
“Aucun Dieu ne peut nous demander de nous entre-tuer”, déplore Mgr Pontier, archevêque de Marseille.
Les communautés musulmane comme juive n’ont, elles aussi, pas manqué d’adresser leurs sincères condoléances. l’Imam de la ville pleure le décès de sonami.

Tout en connaissance de ces tribulations plus tragiques les unes que les autres, déjà annoncées dans les Ecritures Saintes, la Parole de notre Dieu nous préconise clairement, dans l’amour du prochain qui doit nous animer; “réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres.” [Romains 12: 15].
C’est ainsi que notre Rédaction adresse ses condoléances les plus sincères à la communauté frappée, aux familles et aux proches endeuillés.
Tout en exhortant encore et encore à la prière pour notre chère nation, l’amour et la compassion.

La Rédaction

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