Le Maroc accepte d’accueillir des réfugiés syriens bloqués dans le désert

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Il aura fallu une petite pression internationale pour qu’enfin le Maroc mette de côté ses différents avec son voisin Algérien quant au sort d’une cinquantaine de réfugiés syriens, abandonnés à eux-mêmes dans le désert depuis le 17 avril dernier.

Et pour cause, les deux pays se renvoyaient la balle sur un désaccord. Le Maroc refusait d’accueillir les réfugiés accusant l’Algérie de les avoir expulsés volontairement dans le but de « provoquer des troubles et générer un flux migratoire incontrôlable. » Sachant que sa frontière avec l’Algérie est fermée depuis 1994.

Mais au milieu de ces disputes diplomatiques, se trouvaient des hommes, femmes et enfants, errant dans un no man’s land de plusieurs kilomètres entre les deux pays. Et qui dit désert dit absence d’eau, de nourriture et de médicaments. Les rudiments de la vie.
Une situation dramatique qui contraint vingt-cinq associations de France et du Maghreb à solliciter l’aide du président de la République Française, Emmanuel Macron, en visite récente au Maroc.

Largement critiqué par Amnesty International accusant « le Maroc de bafouer ses obligations internationales », et sûrement sur conseil du président Français, le roi Mohammed VI finit par accepter d’ouvrir ses portes à ces pauvres réfugiés, « en vertu de considérations humanitaires et à titre exceptionnel. »
Depuis mercredi dernier, leurs dossiers sont en cours de traitement par une commission indépendante. Et le gouvernement marocain de préciser qu’«ils pourront demander l’asile ou régulariser leur situation ».

N’oubliant la culture croyante du Maroc, nous rappelons à nos frères dans l’amour de Dieu que « celui qui a pitié du pauvre prête à l’Eternel, Qui lui rendra selon son oeuvre » (Proverbes 19 v.17).
Certes nous vivons dans un contexte où l’amour d’une majorité se refroidit, laissant place aux soupçons, la méfiance, mais n’est-il pas préférable de faire à l’autre ce que l’on voudrait qu’on nous fasse; n’est-ce pas la base de l’amour du prochain? Venir au secours de l’opprimé.
Ainsi l’apôtre Pierre nous apporta une exhortation impérissable: « Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car la charité couvre une multitude de péchés. Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. » (1 Pierre 4 v.8-9).

Audrey Wolber

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