“ Last Days in the Desert ”, Ewan McGregor est Jésus tenté dans le désert

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Le livre le plus célèbre du monde, la Bible, relate l’histoire de Jésus-Christ, la personne la plus mythique de l’humanité. Sa vie semble être en tout point une source inépuisable, pas seulement pour les chrétiens du monde entier mais également pour les artistes et réalisateurs qui ne cessent de trouver leur bonheur artistique et esthétique à travers son histoire si fascinante.

Il y a trois mois, nous vous informions de la sortie de « Risen », ce tout nouveau film au cœur de l’après-résurrection du Christ, puis, il y a un mois, « Le jeune Messie ». Aujourd’hui, c’est au tour de la bande-annonce officielle de « Last Days in the Desert » de faire son apparition sur la toile. Rodrigo Garcia, qui signe ce nouveau film et connu pour ses mélodrames pertinents au sujet des femmes et enfants, va plonger son imaginaire du côté des pères et fils. Dans « Last Days in the Desert », qui sortira aux Etats-Unis, le 13 mai prochain, il est ainsi question du Fils de l’homme en personne.

Au cœur de l’intrigue

Un récit profondément intrigant, par lequel la tentation du Christ dans le désert, racontée dans le livre de Matthieu 4 :1-11, se veut ici, présenter visuellement d’une beauté et d’une douceur mystérieusement éblouissante.
Après son baptême par Jean-Baptiste, juste avant le début de son ministère, le détail de ces 40 jours obscurs jamais raconté dans les Ecritures, laissa place à l’imagination féconde du réalisateur, où sûrement à un texte apocryphe, nul ne sait réellement. Toutefois, le réalisateur a démontré une certaine lucidité profonde enracinée sur des thèmes comme le sacrifice, l’empathie et la compassion. Il n’hésita pas à faire transparaître les traits d’un Jésus humain s’identifiant à chacun de nous, nous inscrivant dans l’amour, le pardon et l’humilité dans une période où l’intimité avec Dieu semble être un étrange rêve éloigné par des rituels et traditions gravés dans l’esprit collectif.
Ce film fera certainement appel à des regards aussi bien non-croyants que croyants ; bien qu’avouons-le, pour cette deuxième catégorie il est difficile de pénétrer cette narration présentée hors des Saintes Ecritures.

Nous pouvons le souligner, chers lecteurs, Dieu parle tantôt d’une manière, tantôt d’une autre et c’est plutôt l’Homme qui n’y prête point attention. Voyons plutôt ce que le Seigneur voudrait nous enseigner à travers ce film. Car nous sommes plutôt invités par Dieu à discerner les esprits et les prophéties mais non à les mépriser. Voyons, un Ewan McGregor qui interprète le rôle de Jésus-Christ et de Satan en même temps, donne encore plus d’intrigue et de rondeur émotionnelle dans le film, mais choquera sûrement davantage.

L’histoire débute ainsi. Jésus arpentant le désert après 40 jours et 40 nuits de marche, rencontre un homme, son épouse et son fils, une image symbolique de la famille, noyau de la nation, qui doit être restauré. Une parfaite illustration des trois éléments fondamentaux de la vie chrétienne, à savoir, l’amour, la foi et l’espérance, qui vient sceller notre relation en Dieu.
L’idée de nous montrer un Jésus qui voit Satan avec sa propre image nous laisse la liberté de penser à un combat intérieur. Le moi charnel que l’Homme doit vaincre pour s’élever dans un état de spiritualité beaucoup plus subtil en Dieu.
Pari risqué pour Rodrigo Garcia, mais qui vient couronner l’étalage de ses œuvres remarquables tant sur la scène théâtrale que dans la sphère littéraire. Car il faut préciser, que le réalisateur est avant tout écrivain, metteur en scène de théâtre contemporain, dramaturge et scénographe hispano-argentin. Dans l’équipe de « Last Days in the Desert », saluons le travail de l’oscarisé Emmanuel Lubezki, à la direction de la photographie, qui apporte un réalisme alléchant, en sus d’un travail de lumière remarquable.

Entre les réalisateurs et la Bible…

Outre le travail accompli avec brio, nous demeurons toutefois perplexes quant à l’attrait de bon nombre de réalisateurs pour ce que la Bible ne dit au détriment de ce qu’elle contient. Que cherchent-ils ? Tentent-ils de réécrire la Bible avec leur propre imagination comme pour remplir les bancs ? Ou se cache-t-il un autre besoin derrière ?
Ce qui est caché est à Dieu, ce qui est révélé est à nous [Deutéronome 29 :29]. Par contre, nous pouvons demander à Dieu de nous révéler sa Parole, comme il est écrit : « invoque-moi, et je te répondrai, Je t'annoncerai de grandes choses, des choses cachées, Que tu ne connais pas » [Jérémie 33 :3]
Il est fort probable que le réalisateur n’ait point cherché une quelconque révélation, mais s’est bien basé sur son intelligence et son imagination.
Or la philosophie de ce monde et l’intelligence de cette génération en perdition sont une pierre d’achoppement pour les enfants de Dieu. [Colossiens 2 :8-9].

La Bible, une entière richesse à elle-seule

Pourtant il est clair que les Ecritures, qui plus est, des prophéties et vérités qui s’accomplissent jusqu’à aujourd’hui, sont suffisamment riches pour inspirer les artistes en tous domaines.
La Bible nous le démontre dans Marc 13 :31 : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » et dans Matthieu 5 :17-18 : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. », ou encore dans Apocalypse 22 :18-19 : « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. »

D’où provient alors cette idée de vouloir à tout prix narrer un récit en dehors des Ecritures ? Au risque d’ajouter d’autres doctrines dans les esprits, croyants comme nouveaux convertis, encore fragiles. [Matthieu 18 :10]
La vigilance est de rigueur, en ces temps où l’ennemi use de tous moyens pour faire chuter même les élus.
Analysons ce film, d’un esprit ouvert mais dans un regard critique, évangélique surtout en demeurant dans la voie et lumière de la parole de Christ car le monde, la vie, l’image, la nature et tout ce qui s’y trouve nous parlent mieux que lorsque l’on le regarde avec les yeux de Dieu.
« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte ». [Hébreux 4 : 12-13]

La Rédaction

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