L’agriculteur Cédric Herrou jugé pour avoir aidé des migrants

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Son acte de bienveillance lui aura coûté très cher. Arrêté et placé en garde à vue le 25 juillet dernier, Cédric Herrou fit la Une des journaux, alors accusé d’aide à l’immigration clandestine.

Le 24 juillet dernier, cet agriculteur de profession a été interpellé en compagnie de 156 migrants tentant de rejoindre Marseille. Pourtant quelques mois plus tôt, M. Herrou fut condamné à une amende de 3000€ avec sursis par le tribunal correctionnel de Nice. L’homme semble être dans le collimateur de la justice, si bien qu’en octobre 2016, on lui reprocha d’avoir isolé dans un ancien bâtiment de la SNCF, une cinquantaine de migrants.

Mais Cédric Herrou est loin d’être un criminel. Bien au contraire, ce citoyen modèle est tout simplement un fervent défenseur des droits des migrants. Se dédiant avec détermination à les aider. Principale figure de l’association d’aide et de défense des droits des migrants, il a même obtenu le soutien de José Bové, député européen. Et malgré les condamnations et accusations, M. Herrou n’en démord pas et poursuit son action solidaire sans crainte. Pour lui, « c’est le rôle d’un citoyen en démocratie d’agir quand il y a une défaillance de l’Etat ».

C’est un reflet très peu flatteur de notre nation Française qu’il renvoie. La question que beaucoup viendrait à se poser est en quoi est-ce une faute grave de venir en aide à celui qui a besoin de refuge ? Certes, M. Herrou contourne la législation, mais en réalité que faire lorsque le pays rejette ces réfugiés en danger et démunis ? Motivation par ailleurs de l’agriculteur qui n’a de cesse dénoncé l’indifférence accablante de la France et espère vivement que le Président de la République se penchera sur ce sujet alarmant. Car depuis, M. Herrou a accueilli à son domicile près de 400 réfugiés. Pour le tribunal, c’est une entrave à la loi qui le condamna ce 8 août à quatre mois de prison avec sursis. Mais en attendant, que fait la loi, le gouvernement, les préfectures pour ces réfugiés ? Où est donc l’amour  et l’hospitalité ? Loin d’encourager les entraves à la justice, il faut tout de même reconnaître ses failles alarmantes et destructrices, qui peuvent ainsi conduire beaucoup à la doubler.

En son âme et conscience, M. Herrou a choisi, en dépit des législations qui bannissent toute compassion, de devenir ce bon samaritain pour son prochain. Mais le traitement dont il fait l’objet est une fois de plus la preuve que cette société rejette tous ceux qui daignent braver ses barrières pour manifester envers l’autre l’amour et l’entraide. Caractères que le monde déteste. Ainsi, à tous ceux qui empruntent cette voie de justice, il faut s’attendre à des représailles. Tout comme Christ le dit, lui la justice et la lumière, victime pourtant victorieuse de cette humanité odieuse : « Si le monde vous hait, sachez qu’il ma haï avant vous » après nous avoir recommandé ceci : « Ce que je commande, c’est de vous aimer les uns les autres » [Jean 15 v.17-18].

Il est toujours plus honorable de choisir le bien, la voie de la justice, de l’amour de Dieu, témoigner le message du Christ ; être ses témoins, mais sachez que pour ceux qui lui appartiennent, qui subiront les affres du monde et la colère de son maître, le Seigneur porte secours face à la haine et délivre du mal. Alors ne perdons courage et poursuivons les œuvres de l’amour.

Perla Kouam Waffo

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