La maltraitance verbale, le combat de deux associations très engagées

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

La maltraitance à l’enfance ne se limite pas seulement à la violence des coups, mais se manifeste aussi par des réactions sévères et surtout des mots durs.
« Tu ne devrais pas mettre ce tee-shirt, il te donne des gros bras - Tu es un moins que rien - Si j'avais su, j'aurais pas fait d’enfant - Qu'est-ce que j'ai fait pour avoir un fils comme toi », et la liste et longue.
  Des mots aussi violents qu’une claque, qui s’enregistrent dans l’âme de l’enfant, à vie. Un cercle vicieux dont fut très souvent victimes les parents eux-mêmes. Sujet d’une campagne de sensibilisation, engagée par deux organisations ; OVEO (Observatoire de la Violence Educative Ordinaire) et STOP VEO Enfance sans violences. Toutes deux sont auteurs d’une vidéo de sensibilisation divulguée le vendredi 8 septembre, pour lutter contre la violence verbale dans l’éducation et lancer un appel à la réflexion.

« Ce sont des petites phrases répétées tout au long de l'enfance, comme des comparaisons avec les frères et sœurs, des menaces ou des petites humiliations. Les violences éducatives ordinaires envers l'enfant, qu'elles soient d'ordre psychologiques ou physiques et pratiquées par de nombreux parents, sont tolérées par la société, estimant que cela fait partie intégrante de l'éducation, que c'est un droit de correction. Il y a urgence. », appuie la présidente de STOP VEO sur BFM TV.
  Les deux associations mettent un point d’honneur à faire reconnaître le pouvoir de la violence des mots chez un enfant. Qui plus est, en pleine croissance, risque d’assimiler ces propos dégradants et les associer à sa personnalité. Ces insultes minimisées mais hélas répétées, sont alors à considérer comme des outils, certes invisibles, causant de graves séquelles à long terme. Une « dévalorisation » qui détruit à petit feu l’estime de soi.

Sur un plan juridique et politique, ces organisations incitèrent à la création d’un nouveau décret, plutôt radical, qui vise à interdire toute violence à l’égard des enfants. Se définit donc par violence, « tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles », selon le traité définissant l’autorité parentale du Code civil 2017 dont les organismes furent les auteurs. Un traité complété d’ailleurs par la fameuse loi contre la fessée, tant controversée et finalement censurée par le conseil constitutionnel. Pourtant le coordinateur de la campagne, maître de conférences à l’université Pierre-et-Marie-Curie; Gilles Lazimi, se défend, affirmant vouloir établir une loi dite symbolique.

« Pères, n'irritez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent. » [Colossien 3 v.21]

Hélas, que le monde l’accepte ou pas, les lois bibliques demeurent incontestablement irréversibles. Les paroles d’une mère ou d’un père, s’inscrivent à jamais dans le cœur des enfants. Et bon nombre, à l’âge adulte, portent des blessures indélébiles, une colère très forte et incomprise suite aux germes des paroles méprisantes de parents ou tuteurs inconscients. Des paroles dites de malédiction selon le jargon évangélique, déclarées dans un moment de colère, correction ou de lassitude. A contrario, des paroles qui exhortent, même dites sous le temps de la sévérité, ont également un réel impact sur l’âme des petits. Fort est de constater, qu’elles encouragent plus qu’elles ne détruisent, renforcent l’estime du bambin contrarié. Elles insuffleraient un état d’esprit assez fort, qui lui sera bénéfique lorsque viendra son intégration dans cette société de requins.

Il est alors évident que des paroles mauvaises découragent, voire, viennent éteindre sa flamme vitale à petit feu en attristant profondément l’âme de l’enfant. Si jeune et qui ne se connait lui-même pour justifier ses erreurs, ses maladresses et manquements, mais encore, son physique peu avantageux. Néanmoins, ces phrases médisantes peuvent servir de moteur; comme le prouve les témoignages encourageant de grandes personnalités victimes de violences durant leur enfance, qui toutefois, malgré un passé tumultueux, attestent que sans la force du pardon, la bonne volonté ne suffit pour effacer les rejets verbaux, qui se manifestent telles des limites à leur plein épanouissement, voire influent sur leurs comportements, leur vie sociale et familiale. La souffrance du mépris, un piège dont il est impératif de s’en défaire, dès l’enfance.

« Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. » [Colossiens 4 v.6]

Car oui, répondre à chacun requiert une sagesse pointilleuse. Il serait tout à fait maladroit de tenir des propos d’adultes à un enfant. Mais encore, faire payer les blessures de notre passé, en adoptant des langages inconvenants et nuisants. Songeant à cela, des mots douloureux ne privent-ils pas les parents de la joie que procure la réussite de leurs enfants; censés être élevés dans la bienveillance et l’amour ?
De ce fait, pour remédier aux paroles malencontreuses, les associations préconisent alors aux parents de « réparer » leur propos. Puis, de permettre à l’enfant blessé de s’exprimer.

« Mais ce qui sort de la bouche vient du coeur, et c'est ce qui souille l’homme. » [Matthieu 15 v.18].
Quand le monde pense avoir une idée de génie pour lutter contre le mal évident, il ignore dans son orgueil qu’il ne fait qu’obéir aux principes de Dieu. Sa parole enseigne en effet aux parents et futurs parents, la conduite, les préceptes salutaires à tenir et prodiguer à l’enfant. Le livre des proverbes regorge d’enseignements à ce sujet. Ainsi, rien de nouveau sous le soleil. Le procédé ne change pas. Le pouvoir demeure au bout de la langue, soit le pouvoir de détruire ou de bénir, de la vie, de la mort. Cependant, l’Homme ne donne que ce qu’il a connu, un coeur dur et mauvais de nature, aura donc un certain mal à apporter des paroles bénéfiques. Du moins, si le Seigneur ne changer son coeur en déracinant les mauvaises racines, semées à l’aube de sa vie.
« La langue aussi est un feu; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne… » [Jacques 3 v.6-9].

Veillons donc à la teneur de nos propos, de peur de condamner la vie de notre descendance, dans les ténèbres et l’échec. Car si la méchanceté est le fruit du mal, l’amour, lui, ne fait rien de mauvais ni de laid [1 Corinthien 13 v. 4-7]. Une correction juste demeure alors dans la connaissance de la parole de Dieu et dans la quête de l’amour véritable en Jésus-Christ. Afin de demeurer dans la vérité, en toute chose.

Sachons que les enfants sont un don de Dieu, et que tout parent devra rendre des comptes au Père Éternel. Partagez !

Wissa KOLOLO

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