La Libye, dernière étape des migrants avant le voyage vers l’au-delà ou une vie d’esclave

8th-post-featured

Une exhortation écrite par Yannick NILA

Si nous avons frôlé un point de non-retour au sujet de la méchanceté et la cruauté humaine, dont font preuves certaines terres d’accueil; la ligne à ne point franchir fut hélas franchie.
Alors que les ONG ne cessaient de crier au scandale à propos de l’accueil de migrants au Maghreb et en Europe, les rumeurs de véritables tragédies étaient également dénoncées, puis étouffés. En effet, après maintes alertes lancées auprès de la communauté internationale, le reportage réalisé par la journaliste Nima Elbagir, infiltrée dans un circuit de vente de migrants réduits au statut d’esclaves tel il y a deux siècles de cela, révéla enfin au grand jour, les conditions d’accueil intolérables que subissent ces Hommes en route vers l’eldorado.

Le 13 novembre 2017, une date qui restera gravée dans les mémoires. Triste date où la chaine CNN dévoila la vidéo de sa journaliste dévoilant au monde entier une scène à peine croyable. La vente aux enchères de migrants, à des acheteurs libyens. Quelques minutes d’images très explicites qui soulevèrent de vives réactions. Cependant, dans notre pays, si certains citoyens, artistes et personnalités publiques témoignèrent leur colère, les élus et politiciens, eux, peinèrent à s’exprimer. L’esclavage, fort est de constater que ce sujet reste encore tabou au sein de la république.

Quant à l’Afrique et sa diaspora, elles crient au scandale. Mais n’est-ce pas là une forme d’hypocrisie ? Car nous ne pouvons l’ignorer, depuis plusieurs années circulent ces informations concernant la maltraitance que subissent les migrants africains.
Obligés de vendre leurs reins pour passer d’un territoire à un autre, maltraités, humiliés, sauvagement enfermés dans des espaces étroits et à plusieurs. Sans compter les femmes violées et torturées à multiples reprises, la liste est longue… Devons-nous rappeler cette malheureuse vidéo qui fit le tour du monde ? La mort d’un jeune migrant par noyade devant des Italiens en bateau amusés de la scène ? Un sujet si ahurissant que nous ne manquions de vous le partager. Effectivement, il va sans dire qu’il y avait de quoi manifester avant cette énième tragédie humaine. Cependant, si ces propagateurs de haine semblent épargnés de toute correction, ils recevront néanmoins leur rétribution par la véritable justice du Divin, qui voit tout. Et ne fait acception de personne.
« Ceux qui ont le coeur pervers sont en abomination à l'Eternel, Mais ceux dont la voie est intègre lui sont agréables. Certes, le méchant ne restera pas impuni, Mais la postérité des justes sera sauvée. » [Proverbes 11 v. 20-21]

La Libye, pays briseur de rêves pour des milliers de migrants

Passage obligé pour les migrants de l’Afrique subsaharienne, les pays du Maghreb. Pays faisant office de barrière si l’on peut dire, pour freiner la fuite en masse des réfugiés vers l’Occident. Malheureusement, le pays qui s’illustre dans le vice, profitant de la détresse humaine afin de réaliser du profit, est bien entendu la Libye. Du moins, certaines autorités véreuses libyennes. Pourtant, le pays étant la terre de transit des migrants à destination de l’Europe, reçut une aide de l’Union Européenne, une aide afin d’organiser un meilleur accueil aux migrants ; en vue de freiner leur arriver sur le territoire Européen.

Mais cette aide délivrée à l’aveugle, sans suivi réel de la part de l’Union Européenne, est à ce jour pointée du doigt. Une somme exorbitante attribuée pour la mise en oeuvre d’un système d’accueil le plus déplorable au monde. À qui donc revient la responsabilité de cette catastrophe humanitaire ? Est-ce là le fruit de l’irresponsabilité de l’Europe ou devons-nous parler de la perte d’inhumanité des services d’accueil libyens enfermant les migrants dans des camps de concentration ? Qui plus est, nient les faits bien connus de la nation en prétextant de fausses rumeurs. Mises sur le fait accompli, les autorités libyennes assurent à présent avoir ouvert une enquête. Les conditions d’accueil des réfugiés en Libye, sont depuis des mois dénoncées par les ONG. En avril déjà, des organisations alertèrent la communauté internationale au sujet d’un trafic humain florissant en Libye. Comme à l’accoutumé, il faudra attendre que le pire soit perpétré, pour secouer les politiques et les peuples. Quelle hypocrisie, car dans cet exode des populations du sud vers le nord, l’on décompte plus de 5000 morts par noyade, rien quand 2016. En effet, si ce n’est en mer, dans le désert ou entre les mains de malfrats, nombreux sont les réfugiés qui périssent dans d’atroces souffrances, et dans l’indifférence de la communauté internationale. Mais la goutte d’eau, cette traite négrière au XXIème siècle, vint faire déborder le vase.

« Qui a besoin d’un mineur ? C’est un mineur, un grand homme fort, il va creuser »

En rappel, dans ce reportage à haut risque de la journaliste de CNN, il nous est révélée la vente de migrants originaires d’Afrique subsahrienne. Leur valeur sur ce marché d’esclaves varie entre 300 et 500 dollars pour les plus vigoureux physiquement. Pire encore, lorsque le sujet possède une forme physique avantageuse pour des travaux nécessitant des efforts physiques. Ceux-là sont mis aux enchères. Impensable d’imaginer qu’un tel trafic ait lieu dans ce siècle présent. Encore moins, par des Hommes prônant une foi islamique respectueuse de toutes les ethnies.
Historiquement parlant, Tripolie, capitale de la Libye abolit l’esclavage en 1853. Cependant, les faits inscrits dans l’histoire de la ville démontrent le contraire. À l’aube du XXème siècle jusqu’à notre ère, les réseaux d’esclaves sont encore organisés dans le pays de manière plus discrète.

8th-post-featured

Toutefois la Libye n’est pas la seule nation à condamner. Sont nombreux les pays qui entretiennent discrètement des réseaux d’esclaves. Bien des organisations les ont dénoncés, mais sans réactions sévères des autorités concernées et internationales. Mais avant de voir la paille dans l’oeil de l’autre, essayons tout d’abord d’enlever la nôtre. Des faits d’esclavages sont également dénoncés sur notre territoire. Depuis quelques années, des témoignages très souvent de femmes, étrangères, et employées de maison, témoignent des abus de pouvoir de leurs employeurs. Certains n’hésitent pas à leur ôter toute liberté pour les contraindre au travail forcé à domicile, sans rémunération. En leur infligeant des sévisses et tortures, pour mieux les contrôler. Ces faits morbides sont également recensés au Liban, dans les Emirats Arabes Unis, au Maghreb, et en Mauritanie, pour les plus connus. Mais là encore, il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg.

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. Il lui répondirent: "Nous sommes la race d'Abraham, et nous n'avons jamais été esclaves de personne; comment dis-tu: Vous deviendrez libres? Jésus leur répondit: En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque se livre au péché est esclave du péché. Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; mais le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez vraiment libres » [Jean 8 v.31-36]

Tandis que le monde se bat vers le progrès, une poignée d’Hommes influents, animés de cupidité, choisit la voie de la rétrogradation. Dans le seul besoin d’assouvir leur soif de puissance, de richesse, faire vivre leur besoin de domination. Et ce, par la haine, la violence et l’humiliation, à l’égard de leur prochain. N’est-ce pas là, les fruits des Hommes méchants que décrit la Bible ?
« Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. » [Marc 7 v.21-22].
Nous ne pouvons donc garder silence face aux malheurs qui frappent notre prochain, car nous avons tous, une part de responsabilité. Oui, nous sommes responsables de cette tragédie, car alors que le mal s’accentue depuis des années de l’autre coté de l’équateur, nous préférons garder silence. Mais encore, par nos coeurs plus disposés à commettre l’iniquité, nous ne sommes en mesure de témoigner de la compassion. Pire encore, nous avons décidé de rejeter le témoignage du Véritable amour, montrant l’exemple, dès les premières heures de l’humanité, le Christ.

Toutefois, si le message de l’évangile ne parvint encore à briser les coeurs des plus endurcis, il se doit d’être encore propagé par ses défenseurs, soit l’Église. Car nous sommes témoins que ni les puissances de ce monde, ni les plus sages des Hommes n’ont réussi à freiner l’accroissement de la méchanceté humaine, bien qu’animés de bonne volonté. Mais hélas, l’Église porteuse du message du Salut et de la vérité, peine à prendre ses responsabilités dans le cours de notre histoire. Et par son inaction, entraîne des millions d’âmes à la mort. Mais loin de nous la fatalité ! Nous ne retiendrons que l’essentiel. L’Homme de ce siècle en perte d’humanité a donc la possibilité de la récupérer ; en recevant le message du Salut. Un message ayant délivré d’innombrables âmes de toutes formes d’esclavages, physiques et spirituels au cours des générations.
En Jésus-Christ, la restauration des peuples et de leurs politiques est accessible. Nous, croyants en Christ, demeurons donc dans l’assurance que cet exode meurtrier des peuples du sud vers le nord, prendra fin. Et bien entendu, avec ou sans la volonté des autorités concernées, le Dieu Vivant insufflera un vent nouveau sur le continent, afin que les enfants d’Afrique, de toutes origines et confessions, trouvent enfin un véritable repos et une vie prospère, par le règne de Dieu.

Wissa KOLOLO

Photographies

Voici les dernières actu des artistes

Laissez un commentaire