La France jugée à verser 6,5 millions d’euros à un homme arrêté, devenu tétraplégique

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La France jugée à verser 6,5 millions d’euros à un homme arrêté, devenu tétraplégique

Justice

Publié par Artistes Press | Le vendredi 1er juin 2018

Quand notre sécurité abuse de zèle et d’autorité, cela engendre inévitablement des dérives. Qui pour certaines finissent par des drames. En effet, la vague d’attaques policières abusives aux Etat-Unis contre les minorités, n’échappe à personne. Bien que cet exemple soit un extrême de notre sujet d’aujourd’hui, la police et la sécurité de notre pays ne sont pas exempts en matière de violence lors d’interpellations. Bon nombre décrivent une forme d’injustice et crient à l’abus de pouvoir. Le témoigne, cette histoire tragique vécue par Abdelkader Ghedir, et relatée par Le Figaro. Bien qu’il ne soit un homme innocent pour des faits que l’on peut qualifier de vandalisme, il frôla pourtant la mort suite à son altercation. Entra dans le coma, et se réveille handicapé, à vie.

Soupçonné en 2004 d’avoir jeté des cailloux sur un train en gare RER, Abdelkader Ghedir, ivre selon l’enquête sera interpellé plus tard à la gare de Mitry-Mory par des agents de la sécurité ferroviaire. Lors de cette fameuse interpellation, trois agents SNCF le plaquent au sol. Puis, il est transféré au commissariat, par des agents de police présents. Au cours du transfert, il se serait plaint de malaise et perd connaissance. Arrivé au commissariat, il est de nouveau transféré, direction l’Hôpital de Beaujon à Clichy par des pompiers. Hospitalisé, l’homme restera dans un coma profond de plus de deux mois. Pour cause, le bilan du diagnostic est très lourd. Abdelkader a des lésions aux crânes, au cerveau, et à une vertèbre. Des dégâts physiques que son corps ne put supporter. Ayant une incapacité partielle évaluée à 95 %, il est désormais tétraplégique et vit sur fauteuil roulant.

Notre justice serait-elle vraiment impartiale ?

La famille d’Abdelkader attaque les auteurs de cette barbarie à l’encontre de leur proche. Mis en examen pour violence volontaire, les trois agents de sécurité SNCF s’en sortiront pourtant indemnes. Les raisons se justifient certainement par les contradictions entre la police et eux. Quand ils attestent avoir procédé à une arrestation sans encombre, les policiers présents la qualifièrent de « musclée ». D’ailleurs, un des policiers déclara avoir vu un agent de la SNCF mettre un coup de genou, en pleine face d’Abdelkader Ghedir toujours au sol.

Des contradictions qui jouèrent certainement en faveur des avocats des agents de la sécurité ferroviaire ; leurs avocats ont contesté les conditions de l’interpellation et les faits de violence, pour mettre en doute la responsabilité de leurs clients. Une plaidoirie approuvée par le tribunal de grande instance de Meaux, la cour d’appel de Paris, et la cour de cassation, en début février 2010. Selon les Cours, il n’ y aurait pas assez de preuves justifiant leur responsabilité dans les accusations de faits de violence. Un délibéré ahurissant si l’on en croit les déclarations du chirurgien ayant opéré la victime. Celui-ci affirma que l’origine des lésions proviendrait d’un coup de pied ou de genou.

« Je sais que l'Éternel fait droit au misérable, Justice aux indigents » [Psaume 140 v.13 La Bible].
C’est bien ce que témoigne la suite du combat de la victime, où la main de Dieu s’est incontestablement manifestée. Contre toute attente, face à une justice inflexible, Abdelkader voit enfin une lueur d’espoir.
En 2012, Abdelkader récidive, cette fois seul. Il saisit la Cour Européenne des Droits de l’Homme et obtient une première victoire pour son préjudice. Les faits de violence à son encontre furent reconnus, une première fois. En effet, la Cour Européenne aurait condamné la France pour mauvais traitement contre ce dernier lors de son interpellation. Elle estime entre autres l'existence d'un faisceau d'indices suffisants et le fait que les autorités Françaises n’auraient « pas fourni d'explications satisfaisantes et convaincantes à l'origine des lésions ». La Cour Européenne avait alors exigé à l’Etat Français de négocier un accord avec la famille pour le versement de dommages et intérêts. Mais la France n’ayant honoré un arrangement, les avocats de la victime réitèrent leur demande auprès de la CEDH. Et là, l’apothéose! La Cour de Strasbourg exige elle-même à la France, le versement de 6,5 millions d’euros. Délivré le 15 février, cet arrêt fut définitif le 15 mai dernier.

Tu ne porteras atteinte à aucun droit, tu n'auras point égard à l'apparence des personnes… [Deutéronome 16 v.19 La Bible]

Quatorze ans de combat pour reconnaître enfin la violence qu’Abdlerkader Ghédir a subi et qui le rendit infirme. Mais pourquoi autant d’années sans reconnaissance de faits évidents ? Est-il plus facile à la justice de mépriser un jeune désorienté au moment des faits, que d’admettre que nos forces de l’ordre abusent de leur autorité, impunément et de manière croissante ?
On ne peut le nier, les actualités nous démontrent cette inégalité de traitement, lorsque la victime est soit immigrée ou venant d’un milieu défavorable. Néanmoins, c’est une réjouissance que de voir un préjudice reconnu et dédommagé. Mais une réjouissance amère, car Abdlerkader Ghédir ne retrouvera pas pour autant la mobilité de son corps, malgré son généreux dédommagement.

« La roue tourne », une expression signifiant qu’importent les circonstances, toute chose évolue avec le temps. Des expressions populaires qui tirent leur sagesse des bases des écritures bibliques. Evangéliquement parlant, cette expression prend tout son sens, lorsque nous considérons l’assistance permanente d’un Dieu vivant, veillant sur nous. Et ce, malgré la souffrance. « Fortifiez-vous et ayez du courage! Ne craignez point et ne soyez point effrayés devant eux; car l'Éternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t'abandonnera point. »
Cette actualité nous témoigne que le soleil de la justice de Dieu brille sur tout Homme. Quelle que soit sa dénomination, sa confession. Car en vérité chers lecteurs, la véritable justice vient de Dieu. Ainsi, dans nos injustices, ne tergiversons plus. Gagnons du temps en cherchant Dieu premièrement. Afin qu’il nous mène à notre victoire sur tous les combats à remporter !