Etats-Unis : un paysage religieux aux couleurs ternies

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Ils sont Américains, ils sont jeunes, principalement entre 19 et 29 ans et se détachent de plus en plus de la “religion”. Allant même à évoquer un divorce. France Inter, qui a décidé d’étudier l’Amérique d’aujourd’hui, en vue des prochaines élections, nous parle un peu plus de ce phénomène. En ouvrant le bal par les “nones”.

Certes, la “religion” demeure encore omniprésente aux Etats-Unis, jusque dans la Constitution, les lieux parlementaires ou même sur les billets et pièces de monnaie avec le célèbre slogan patriotique “In God we trust” (en Dieu nous croyons). Cependant son attrait semble dégringoler, depuis 2014. France Inter nous rapporte les chiffres. 34% des jeunes adultes se disent sans religion. Ils se disent soit athées, soit agnostiques, soit attachés à Dieu mais sans s’identifier à une religion et de manière générale affirment ne plus être attachés à la religion de leurs parents, ou de leur religion.

Et pour cause, ceci s’expliquerait en grande partie par le chemin qu’emprunte la société actuelle. Se positionnant pour l’avortement, contre la chasteté jusqu’au mariage ou bien, plus récemment en faveur du mariage homosexuel.
Face à l’immigration de masse, les traditionnels “Protestants mainstream”, aujourd’hui recensés à 36 millions d’adeptes, c’est-à-dire les anglicans, presbytériens, etc.; soit les pères fondateurs venus d’Europe, ont nettement chuté en popularité pour laisser la place d’honneur aux Protestants évangéliques, 62 millions à l’heure actuelle, suivis de près par les catholiques et enfin les “sans religion”. Quant aux musulmans, au coeur de polémiques, alimentant même la campagne de Donald Trump, ils ne représenteraient qu’un peu moins d’1% de la population américaine.

En parlant de Donald Trump, parlons présidentielle. La question de la “religion“ n’y est, même là, au coeur de tous débats, voire quasi absente. Bien que croyants, les deux candidats, Clinton, méthodiste et Trump, presbytérien, n’en font point le fil conducteur de leur campagne, ni de leur vie, semble-t-il. Sans doute, suivent-ils la tendance.
Une dangereuse tendance qui va même toucher le sud des Etats-Unis, plus précisément la ville de Nashville, réputée pour sa population, jadis, ultra croyante. On y trouve encore, malgré tout, une église à tous les coins de rue. Mais la belle Nashville, surnommée le Vatican protestant est à présent une victime de plus de la diversité religieuse et politique.
Ceci étant, pour rester en corrélation avec les présidentielles, précisons tout de même, que ce déclin ne semble pas inquiéter plus que ça, le candidat républicain, qui, curieusement, peut compter sur l’appui de la communauté… évangélique. Au Tennessee, par exemple, considéré comme le fief chrétien conservateur qui compte 73% de “très” croyants, Trump s’annonce vainqueur. Marié trois fois, puis souvent en désaccord avec la communauté, Donald Trump est pourtant, selon un sondage, soutenu par 39% des évangéliques Américains.

Les Etat-Unis se sont toujours distingués par leur diversité. Et en matière de religion, ils ne dérogent point à la règle. Pour autant qu’ils prônent fermement la laïcité, séparant l’Eglise de l’Etat, il est pourtant commun d’y afficher en toute liberté son appartenance religieuse, à l’école comme au travail, tant que cela relève de chaque individu. Dès lors, de bâtiments, biens publics, aucun signe religieux ne doit y apparaitre.
En somme, l’Amérique tend-elle fâcheusement vers un athéisme européen ? Soit…

Vie chrétienne vs religion

Mais, sachons, chers lecteurs, que croire et vivre en Christ, appliquer sa parole, ne s’apparentent en rien à une religion., Par ce sujet, il y a ici lieu de corriger le terme et apporter une signification plus exacte de la vie chrétienne.
Aux origines, le mot “religion” provient du latin “religare” qui signifie “lier, relier, attacher”. Or Christ-Jésus est venu nous délivrer des liens, nous affranchir pour vivre en lui une vie en abondance et non être encore liés à des coutumes, des rites. En Dieu, nous ne devons appliquer une religion, nous délimitant à des sacrements mais vivre une relation avec le Père.
Soyons clairs, nous parlons là de l’Evangile. La véritable vie chrétienne, suivre le Chemin de la Vérité et de la Vie, ne peut donc être considérée ni nommée “religion”. Or qu’est-ce suivre ce Chemin si ce n’est être de véritables disciples du Christ. N’est-ce pas d’ailleurs que le terme “chrétien” signifie “comme Christ”.

La Rédaction

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