Entretien Francis Lola “ C’était une artiste, un talent, une source que Jésus a utilisée pour sa génération ”

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Un récit relaté par Yannick NILA & Rany KUTENDA

Membre de l’équipe organisatrice de la soirée en hommage à Marie Misamu, le pasteur Francis Lola, a accepté de répondre à nos questions dans un petit entretien. Pour lui, ce n’est pas seulement la communauté congolaise qui pleure Marie Misamu mais bien le corps de Christ qui a vu s’envoler une véritable artiste aux textes d’espoir et de foi. « L’artiste peut mourir mais ses œuvres restent à jamais gravées dans les cœurs ». Lisez-le.

AP: Bonjour, Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?

Francis Lola : Oui, je me présente, je suis le révérend pasteur Francis LOLA, de l’église « La volonté de Dieu », qui est située à Pantin. Père de famille de cinq enfants, je suis marié avec une servante de Dieu, maman Henriette LOLA.

AP: Quelle est la raison de votre présence ici, ce soir ?

Francis Lola : Nous sommes venus ici dans le deuil de notre bien-aimée, la sœur Marie, une servante de Dieu. La Bible nous recommande dans le livre d’Ecclésiaste que nous devons pleurer avec ceux qui pleurent, que nous devons aussi assister ceux qui sont dans le malheur et c’est pour cela que je suis venu. Je fais également partie des organisateurs de ce deuil, ici à Paris. Donc voilà, le pourquoi de ma présence en ce lieu, ici.

Cette triste nouvelle de la sœur Marie, que nous avons reçue la semaine dernière, qu’a-t-elle suscité en vous, personnellement ?

D’abord, la mort n’est pas quelque chose de bien, mais le problème qui est là est que nous des chrétiens, nous ne pleurons pas comme les païens parce que nous avons déjà été préparés par rapport à la mort, nous sommes nés poussière, nous retournerons dans la poussière. Mais l’assurance que nous avons, Jésus avait dit que notre ami Lazare dort, et l’Apocalypse nous dit que ceux qui sont morts en Christ se reposent donc leurs œuvres les suivront. La mort est juste une étape, et nous reconnaissons que ceux qui sont morts en Christ vont ressusciter. Le souci que j’ai vis-à-vis de la mort c’est qu’une personne décède sans connaitre Jésus ! Mais une personne qui connaît Jésus, s’il meurt, ce n’est qu’une étape, c’est la continuité parce que nous sommes des pèlerins; voulus ou pas, nous passerons tous par la mort, mais la vie est là, parce que celui qui est en Christ, même s’il meurt, comme Jésus avait dit à Marthe, il vit ! Pour moi, la parole de Dieu vient de s’accomplir dans la vie de la sœur Marie.
Mais toutefois, la douleur est là, pour la famille, sa fille, ainsi que la communauté Chrétienne; l’Eternel a donné, l’Eternel a ôté, que son nom soit loué !

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Connaissiez-vous personnellement la sœur Marie Misamu ?

Bien sûr ! En dehors du pasteur que je suis, je suis producteur dans le Seigneur; je l’avais connu lors de la sortie de son premier album avec le frère Debaba, puis quand elle venait ici à Paris, je la voyais. Un mois avant qu’elle ne décède, elle m’avait appelé, son frère venait de mourir, elle m’avait demandé si je pouvais lui prêter une salle ici pour que le deuil de son frère puisse se passer ici à Paris. Nous avions discuté ensemble. Je garde en mémoire, ce coup de fil qu’elle m’avait donné personnellement.
Je la connaissais vraiment, et puis j’avais aussi produit un de ses concerts qu’elle avait joué en Afrique du Sud, et elle était tout le temps avec son producteur Magloire qui est le fils spirituel de l’apôtre Flory Pangi donc vraiment on se connaissait, c’était la famille.
Puis en 2003, nous étions allés au stade des Martyrs, elle avait joué, nous avions également prêché la parole de Dieu, elle était tout le temps avec nous, elle accompagnait vraiment l’évangile. Elle était disponible, elle soutenait l’évangile. C’est une Artiste, c’est un talent, c’est une source et aussi une évangéliste et un instrument que Dieu a utilisé par rapport à sa génération pour changer beaucoup de donnes. Elle restera toujours une référence, une artiste peut mourir, mais l’œuvre de l’esprit restera toujours dans le cœur des gens.

Que pensez-vous justement de son œuvre ? Que pouvez-vous en dire ?

Il y aura la continuité, parce que c’est un modèle pour sa génération, beaucoup d’artistes seront inspirés par rapport à ses chansons, pour chanter encore pour la gloire de Dieu. Elle est morte, mais ses œuvres sont restées et resteront des sources pour certaines personnes qui viendront après elle pour aussi chanter. Puis, je crois qu’elle restera dans le cœur des gens, pour moi elle sera immortelle, Dieu l’a immortalisée dans la famille chrétienne; personne ne peut le contester, c’est une personne qui a marqué son temps apportant sa pierre dans l’édifice dans l’église du corps du Christ, surtout dans la communauté congolaise.
La sœur Marie, n’avait d’yeux que pour Jésus et pour les œuvres, la Bible déclare que l’arbre est reconnu par rapport à ses fruits, donc les œuvres de Marie sont les inspirations qu’elle a reçues de la part de Dieu, qu’elle a mis sur des supports Cd, pour que toutes les personnes de près comme de loin puissent comprendre ce que Dieu est capable de faire avec les gens. Elle chantait, donnait l’espérance, elle faisait aussi des adorations et des prières de supplication.
Elle est l’espoir des démunis, elle voulait toujours donner de l’espoir à ceux qui n’en avaient plus, de croire encore à Dieu, que Dieu peut faire encore des choses. En écoutant ses chansons, vous verrez qu’elle n’a de cesse des lamentations mais elle croit que Dieu peut tirer quelqu’un de la poussière pour élever cette personne. Elle est elle-même le témoignage de ce que Dieu a fait.

Vous faites partie des organisateurs, pour cette soirée, avez-vous fait appel à plusieurs artistes de la communauté congolaise ?

Marie, est au-delà des limites; un chrétien n’a pas une nationalité, un chrétien est une personne universelle mais toutefois, sa manière de chanter, la langue de notre pays, bien que souvent elle chantait un peu en français, elle chantait plus souvent en lingala; cela n’empêche pas de comprendre, parce qu’il y a très souvent des interprétations des textes. Moi je crois qu’elle n’était pas seulement une chantre dans l’église dite congolaise, mais dans l’église du corps du Christ. Elle dépassait les limites, pour nous c’est une flèche que Dieu a tiré dans le monde pour que les gens qui ne connaissent par Dieu puissent le connaître et que les gens qui sont dans le Seigneur puissent être édifiés par rapport à ses chansons.

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La Rédaction

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