Drame à Millas : un TER percute un bus scolaire

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Qui dit fin d’année ne dit pas toujours réjouissances et fêtes à gogo. Malheureusement elles laissent place à des drames emportant les dernières victimes de l’année écoulée. Vous serez d’accord chers lecteurs que nombreuses sont les fins d’années ponctuées d’accidents mortels qui viennent tristement entacher ces instants de célébrations et d’actions de grâce.

Les accidents sont multiples mais les grands dominants restent avec tristesse les crashs d’avions et accidents de trains. Ce jeudi 14 décembre 2017, à 16h03 la violence d’un nouveau drame nous a profondément heurtés. A Millas, petite commune des Pyrénées-Orientales, un TER est violemment entré en collision avec un bus scolaire transportant une vingtaine d’élèves du collège Christian-Bourquin, âgés de 11 à 17 ans. Survenu à un passage à niveau, la violence du choc fut telle que le bus a été découpé en deux.

Ce vendredi matin, le bilan communiqué annonce quatre enfants décédés et 18 personnes blessées dont 14 enfants. Plusieurs sont entre la vie et la mort. Les blessés ont été rapidement transportés vers les hôpitaux de Perpignan, Toulouse et Montpellier, et les victimes ont pu être identifiées, comme l’a indiqué Edouard Philippe, premier ministre, qui s’est aussitôt rendu sur les lieux.
Les familles s’étant aussi précipitées sur les lieux de la catastrophe, la population et les élus sont le choc. « On a eu l’impression que le train allait dérailler et se renverser », témoigne un passage du train. Plusieurs témoins décrivent une « vision d’horreur ».
Rapidement dépêchés sur place, 52 gendarmes, 95 sapeurs-pompiers, 12 membres du SAMU, 4 hélicoptères. Un poste médical avancé a été installé ainsi qu’un numéro d’urgence mis en place. pour les proches des victimes.

Ce passage à niveau n’était pourtant pas réputé dangereux et le TER roulait à la vitesse normale autorisée soit à 80km/h. Il semblerait même qu’il n’y eut guère de problème mécanique, selon Carole Delga, la présidente de la région Occitanie. Que s’est-il donc passé ? Pour en déterminer les causes exactes, une enquête judiciaire ainsi qu’administrative a été ouverte.
Dès lors, la conductrice du bus, grièvement blessée, ainsi que le chauffeur du TER, interrogé, ont fait l’objet de prélèvements pour vérifier leur alcoolémie et toxicologie.

Une importante mobilisation

« Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d'amour fraternel, de compassion, d'humilité » [1 Pierre 3 v.8 – La Bible].

Tandis que des cellules de soutien médico-psychologique ont été ouvertes aux familles, la mobilisation semble renforcée du côté de la SNCF, du gouvernement, de la préfecture ainsi que du collège Christian-Bourquin, à l’instar des services hospitaliers.
Après le déplacement du premier ministre, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron s’est, dans la foulée, exprimé : « Toutes mes pensées pour les victimes de ce terrible accident d’un bus scolaire et pour leurs familles. La mobilisation de l’Etat est totale pour leur porter secours ». Même émotion pour Gérard Collomb, Ministre de l’Intérieur. La ministre des Transports, Elisabeth Borne a annoncé sur Europe 1 qu’un coordinateur interministériel serait nommé en soutien aux familles ; « Il sera aux côtés des familles pour les soutenir, pour les informer, pour les aider dans les démarches ».
Au collège des enfants disparus, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education a fait le déplacement ce vendredi pour « apporter son soutien aux élèves, aux familles, aux professeurs et à l’ensemble de la communauté éducative ».
La SNCF a, quant à elle, engagé des investigations internes, après que son président, Guillaume Pepy, et son PDG, Patrick Jeantet, aient eux aussi fait le déplacement auprès des victimes.

Il est si difficile de perdre un être cher, mais combien est plus grande la douleur lorsqu’il s’agit d’un enfant, encore à l’aube de sa vie. Nous ne pouvons imaginer l’immensité de la souffrance de ces parents, à qui nous adressons nos profondes condoléances et sincères prières.
Animés d’une bienséance et d’un sentiment bienveillant et compatissant, nous souhaitons leur apporter cette parole de consolation que le psalmiste David dira : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, Un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » [Psaume 46 v.2 – La Bible]. Bien qu’il soit difficile d’en percevoir la réalité, pour le moment, où certains clameront l’injustice de Dieu face à un tel drame, nous prions que dans cette douloureuse épreuve, la voie de la colère ne puisse empêcher de voir Dieu tel qu’Il est, et se révèle à nous, à savoir le puissant consolateur, le refuge, le restaurateur, notre tendre Père.

Audrey Wolber

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