Djakarta : Son ancien gouverneur condamné à deux ans de prison

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

C’est un conflit des plus tenaces, chrétiens vs musulmans. Et ce, depuis le temps des fils d’Abraham, Ismaël et Isaac. Aujourd’hui encore ce conflit ne cesse d’engendrer de nombreuses guerres civiles, maltraitantes, violences, injustices et emprisonnement de nombreux enfants de Dieu. Et au grand dam des croyants, ces tribulations ne s’annoncent pas sur leur fin. De plus aucun croyant n’est épargné par sa profession ou couche sociale. A l’instar de Basuki Tjahaja Purnama alias « Ahok », gouverneur de Djakarta.

Ce dernier, face à ses détracteurs, majoritairement musulmans, qui s’étaient opposés à sa réélection brandissant ses origines chinoises et sa confession protestante, s’était exprimé pour dénoncer cette injustice. Il avait notamment exhorté la population à ne pas se baser sur cette sourate du courant qui dit: « o les croyants ! Ne prenez pas pour amis les juifs et les chrétiens. Ils sont les amis les uns des autres ! Et ceux d’entre vous qui en prennent pour amis deviennent un des leurs ».
Ses propos jugés « blasphématoires » et son franc parler lui portèrent préjudice, puisqu’il a été condamné, ce mardi 9 mai, à deux ans de prison.

Mais le politique se défend: « Je suis dévasté d’être ainsi accusé d’insulter l’Islam parce que cela voudrait dire que j’ai diffamé les musulmans, une famille (religieuse) que j’aime. »
Il faut dire que ses propos avaient provoqué la grande colère des organisations islamistes extrémistes. Si bien que se multiplièrent des manifestations réunissant des centaines de milliers de personnes à l’appel de la milice du Front des défenseurs islamiques (FPI).
« Ahok » reste néanmoins le premier gouverneur protestant aux origines chinoises dans ce plus grand pays musulman au monde.

Fin avril 2017, le ministère public avait pourtant requis un an d’emprisonnement pour le gouverneur. Le politique, qui n’a pas remporté les élections, avril dernier, restait encore en poste jusqu’en octobre avant de céder son siège au musulman Anies Baswedan.
Cette condamnation provoque un tollé dans le pays où les organisations telles qu’Amnesty International ou encore le quotidien libéral Jakarta Post, dénoncent une folle injustice qui met en péril la liberté d’expression et le droit des minorités, trop souvent intimidées par la majorité sous couvert de la loi sur le blasphème.

« Le fait que les juges aient préféré prendre en considération les affirmations de ceux ayant ouvertement exprimé leur haine à l’égard (du gouverneur) plutôt que ceux des témoins estimant que ce dernier n’avait pas insulté l’Islam est l’équivalent d’une erreur judiciaire », dénonce le Jakarta Post. Tandis qu’Usa Hamid, directeur d’Amnesty International pour l’Indonésie, a remarqué que « même un homme en position de pouvoir, quand il appartient à un groupe minoritaire, ne peut échapper au caractère profondément injuste de la loi sur le blasphème. Le verdict pourrait avoir de sérieuses implications pour la liberté de penser ».

C’est une réalité; la vérité est sans cesse combattue par ce monde de mensonge, où elle vient déranger son prince et ses activités. C’est dans cette réalité que nous vivons et face à laquelle nous sommes confrontés. Mais voici une bonne nouvelle; aussi périlleuses, accablantes et douloureuses que puissent être les tribulations, notre Dieu nous défend et se tient à nos côtés, tout en nous remplissant de sa paix pour pouvoir surmonter le pire.

« Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Philippiens 4 v.7)
C’est ainsi notre prière pour ce gouverneur, qui se relèvera de cette injustice avec l’aide de Christ, son seul soutien, pour une destinée plus belle.

Perla Kouam Waffo

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