Barack Obama : ses adieux à la vie politique américaine

8th-post-featured

Une exhortation écrite par Yannick NILA

Ce mardi 10 janvier 2017 sonnait le glas de la présidence Obama à la tête des Etats-Unis. La fin d’une ère dans laquelle fut plongée l’Amérique depuis le 4 novembre 2008, lorsqu’elle élut à sa tête, pour la première fois de son histoire, son tout premier président noir. Briguant deux mandats consécutifs, Barack Obama signe un bilan conséquent en huit années passées à la Maison Blanche.

“Ce fut le plus grand honneur de ma vie que de vous servir. Je ne m’arrête pas là. Car je serai à vos côtés, comme citoyen pour le restant de mes jours.”

A ses côtés, son épouse, Michelle, sa fille, Malia, et son fidèle vice-président, Joe Biden, Barack Obama adressa son last discours depuis son fief Illinois, à Chicago, terre de sa fulgurante ascension politique, aux souvenirs sentimentaux, où il rencontra son épouse et vit naître ses deux filles.
Depuis le McCormick Place, le futur ex-président américain adressa ses derniers mots à une foule en délire, près de 20 000 personnes, qui se souviennent encore, à quelques rues plus haut, au Grant Park, de son discours lors de sa première victoire en 2008.
N’alimentant aucune polémique, Mr. Obama, dont la cote de popularité est au sommet, livra un discours empreint d’espoir, et fixé sur l’avenir, après avoir remercié le peuple américain pour cette formidable aventure.
Il l’exhorta à demeurer acteur du processus démocratique, dans une unité certaine, qui parviendra, selon lui, à briser le joug racial, qui divise toujours autant les Etats-Unis.
“La couleur de peau reste une force puissante et souvent clivante dans notre société. Cela ne changera pas en un jour. Les attitudes sociales mettent parfois des générations à changer […] Tous ensemble, quel que soit notre parti, nous devrions nous attacher à reconstruire nos institutions démocratiques”, a-t-il martelé.

Sans pour autant citer le nom de son successeur, Obama tint toutefois à mettre en garde sur des sujets qui fâchent, tel que le réchauffement climatique et autres.
Malgré ses divergences avec le président élu, Donald Trump, Barack Obama y croit toujours, et a souhaité transmettre sa foi. Optimiste pour l’avenir de son pays, il incita chaque citoyen à poursuivre la lutte pour le changement et la liberté.
“La première fois que je suis venu à Chicago, j'avais un peu plus de 20 ans, j'essayais de comprendre qui j'étais, j'étais à la recherche d'un but dans ma vie”, s'est-il souvenu. “C’est ici que j'ai appris que le changement ne se produit que si des gens ordinaires s'impliquent, s'engagent et se rassemblent pour l'exiger. Après huit ans de présidence, j'y crois toujours!”

Un bilan marquant

Comme attendu, Barack Obama revint sur ses succès, notamment concernant le chômage, la réforme de la santé, l’accord de Paris sur le climat, etc. tout en admettant que “tout n’a pas été parfait”.
Rappelons qu’à peine arrivé, le nouveau président, conquit le coeur de tous les Américains en vengeant les victimes du 11 Septembre 2001. En direct, dix ans après les attentats, il annonça au monde qu’Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaida, est tué dans un raid au Pakistan. Les Etats-Unis rappellent alors leurs troupes d’Irak.

Ses marques de paix se poursuivent lorsqu’en 2013, il annonce qu’il n’y aura pas de représailles américaines en Syrie malgré l’utilisation d’armes chimiques. Une voie axée sur le pacifisme, qui débouchera, en 2015 sur un accord historique sur le nucléaire avec l’Iran. Les relations sont également apaisées avec Cuba, où Barack Obama s’y rendra personnellement.
Côté santé, c’est la révolution de l’ObamaCare, l’une des lois phares de sa présidence. Un programme de santé instauré entre 2014 et 2016, mais dont le succès reste pourtant très critiqué.
Néanmoins, ses mandats furent quelque peu tachés par le soulèvement d’une Amérique raciste, où de nombreux noirs n’ont cessé d’être abattus par les forces de l’ordre. Un déchainement de violence dénoncé par le mouvement Black Lives Matter. Sans oublier les fusillades qui ont parsemé de sang les rues et institutions américaines.
Ce qui nous rappelle que l’homme, sans le soutien efficace de Dieu, ne peut gouverner ni diriger une nation, dans une unité et une paix parfaites.

Ces quelques tâches, n’auront toutefois terni l’image de Barack Obama, surnommé d’ailleurs le roi de la communication politique. Il faut avouer, qu’aucun président avant lui, n’eut maîtrisé autant les rouages de la com. Invité à des shows TV, swing, pas de danse, chants, humour, balades surprises en pleine rue, soirées de gala à la Maison Blanche, etc. Obama a su se rapprocher au plus près du peuple, se définissant comme un homme tout à fait commun. Pas étonnant qu’il compte parmi ses amis, une brochette de stars, qui saluent son ouverture d’esprit. Tout comme celui de son épouse.

Un hommage vibrant

A 55 ans, le visage amaigri et les tempes blanchies, Barack Obama tira sa révérence de son élégance habituelle et propre à sa personnalité attachante.
“J’ai été fier de me tenir aux côtés du Président Obama à travers chaque étape de son parcours”, lui rendit hommage Joe Biden.
C’est la larme à l’oeil que l’homme politique ne manqua de rendre un vibrant hommage à son épouse et ses filles.
“Depuis 25 ans, tu as non seulement été ma femme et la mère de mes enfants, mais aussi ma meilleure amie. Tu as accepté un rôle que tu n’avais pas demandé avec grâce, classe et humour. Tu as fait de la Maison Blanche un endroit qui appartient à tous.”, avant de poursuivre, “Malia et Sasha, de tout ce que j’ai fait dans ma vie, ma plus grande fierté est d’être votre père”.

Sous un tonnerre d’applaudissements, Barack Obama quitte le stage tête haute, avec un petit clin d’oeil à son slogan de campagne, légèrement remanié. “Yes we can… Yes we did!” (Oui nous pouvons… Oui nous l’avons fait)

Un avenir prometteur

Retournant au rang de simple citoyen, dans les jours à venir, Barack Obama demeurera quelques années encore à Washington avec sa famille le temps que sa cadette termine le lycée. Mais son attachement à Chicago, où la famille Obama possède toujours une maison, reste certain. La ville accueillera par ailleurs sa bibliothèque présidentielle et sa fondation.

L’ère d’Obama est à présent terminée. Celle de Donald Trump s’ouvrira le 20 janvier prochain, date de son investiture. Jamais un nouveau président n’aura suscité tant de craintes et d’incertitudes. Mais nous savons que toute autorité provient de Dieu. Dans notre devoir de prier pour nos dirigeants, nous croyons en son plan et sa volonté parfaite. Alors, que Dieu bénisse les Etat-Unis d’Amérique.

La Rédaction

Photographies

Voici les dernières actu des artistes

Laissez un commentaire